Scandale sexuel dans une église : Le pasteur violeur sous surveillance judiciaire

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    Sacrilège ! Huit ans après s’être rendu coupable du viol avec violence de sa bonne qui a occasionné une grossesse, un pasteur de l’Eglise protestante s’est fait arrêter par l’inflexible commissaire divisionnaire de police Ami Kane, chargée de la Brigade des mœurs sur plainte de la victime. Elle reproche au pasteur l’abandon d’enfant issu du viol survenu depuis 1997 à Nara. Fort heureusement qu’il n’y a pas prescription des faits.
    C’est une Florence Diarra au bord de la déprime qui s’est présentée devant la commissaire divisionnaire de police Ami Kane, le 10 août dernier avec en main une plainte contre le Pasteur Joseph Keita, né Namakan Keita pour viol commis sur sa personne, à l’issue duquel est né un enfant de sexe féminin. D’après elle, les faits se sont déroulés à Nara en 1997. Son violeur avait loué ses services auprès de ses parents qu’il connaît parfaitement pour aider son épouse dans ses travaux ménagers, vu les occupations de cette dernière. Ceux-ci acceptent de sacrifier ses études pour l’envoyer chez le pasteur. Dans un premier temps, tout allait normalement. Mais ce jour, Satan s’empare du pasteur. Profitant de l’absence de son épouse, Joseph Keita surprend Florence dans la chambre. Comme un forcené, il ferme la porte à clef avant de se jeter sur la pauvre fille âgée de 17 ans au moment des faits. Comme si cela ne lui suffisait pas, il enfonce un chiffon dans la bouche de sa victime pour l’empêcher d’alerter le voisinage. La proie ainsi maîtrisée, le pasteur passe à la vitesse supérieure. Il abuse de Florence Diarra qui, malheureusement était à son jour de fécondité. Le pasteur ne s’était pas donné de la peine à le savoir au préalable tant sa libido était bouillonnante. Après son forfait, explique la victime, Joseph Keita lui a proféré des menaces si elle disait quoi que ce soit à sa femme qui d’ailleurs ne la croira pas.
    De long mois pour Florence
    Après un mois et quelques jours sans voir ses menstrues, Florence commence à s’inquiéter. Cela se confirme davantage par des signes de grossesse. Elle en informe son auteur. Celui-ci tente de l’intimider. Mais en vain. Finalement, Florence crève l’abcès. L’affaire s’échappe de la boîte à secret avant de faire le tour de l’Eglise. Vu la gravité des faits, la hiérarchie du pasteur tente de trouver une solution à l’amiable afin de taire ce scandale sexuel qui n’honore pas un homme de Dieu. Comme sanction administrative, le pasteur est muté à Kayes. Quant à Florence, elle rejoint ses parents avec sa grossesse à Bamako. Après 9 mois et quelques jours, elle accouche d’une fille. L’Eglise continue à jouer les bons offices pour que Joseph reconnaisse la paternité de sa progéniture. Mais, la pression de la femme du pasteur est de plus en plus forte. Cela dure plusieurs années jusqu’au jour où la fillette est tombée malade. Florence n’ayant pas les moyens financiers, la remet à son père pour des traitements.
     
    La fillette devient une bonne à tout faire
    L’arrivée de la fille de Florence chez son père pollue l’atmosphère quelque peu terne depuis le début de cette affaire on ne peut plus rocambolesque. La seule solution pour se débarrasser de ce colis encombrant, était de livrer la « petite étrangère » à la mort. Malgré son état de santé de plus en plus dégradant, on la faisait travailler. Florence, au cours de ses visites chez le pasteur, découvre l’intolérable. Elle n’en croit pas ses yeux. Elle ramène avec elle sa progéniture avant de demander à son père son extrait d’acte de naissance. C’est de là que les choses sérieuses vont commencer.
     
    Le pasteur donne le nom d’un autre père à sa fille
    Au cours des investigations que Florence a menées au sujet de la sincérité de la paternité de son enfant, elle découvre une copie d’extrait de naissance de sa fille sur laquelle on pouvait lire le nom d’un autre homme en lieu et place du pasteur. La pauvre femme devient folle de rage. Elle saisit automatiquement le commissariat de police du 10e arrondissement. Celui-ci n’étant pas compétent pour gérer cette affaire délicate, oriente la plaignante sur la Brigade des mœurs où elle est reçue par la divisionnaire de police Ami Kane. Après avoir écouté la version des faits de Florence, la sorcière fait arrêter le pasteur pour les besoins de l’enquête. Interrogé, Joseph Keita reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Mais, il affirme être en possession de l’extrait d’acte de naissance de sa fille qui porte bel et bien son nom. Cette déclaration est balayée d’un revers de main lorsque l’officier de police chargé de l’enquête lui demande de fournir la preuve. Malheureusement, le pasteur ne le pourra pas. Une délégation composée d’hommes d’Eglise, venue intervenir, est restée pétrifiée dans le bureau de la divisionnaire de police devant la consistance des faits. Après la clôture du dossier, le pasteur a été conduit devant le procureur de la République de la Commune II pour toutes fins utiles. Celui-ci à son tour, remet son nouveau client en liberté provisoire, tout en lui notifiant qu’il est sous surveillance judiciaire jusqu’au règlement de cette affaire peu honorable. Mais au regard de tout ce qui précède, un tel mec a-t-il la probité suffisante pour assumer sa charge ? A l’Eglise d’en juger.
    O. BOUARE

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