Saisie de 1,718 tonnes de cannabis par la BIJ : Bamako carrefour du chanvre indien : Sept (7) individus interpellés par les éléments de la BIJ

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 Vers les années 1980, l’ouverture de lignes aériennes directes entre l’Amérique latine et l’Afrique, déjà desservie par des lignes vers l’Inde, a fait des pays africains notamment le Nigeria, des zones de transit de la drogue destinée au marché africain ou européen. Mais rapidement celle-ci n’a pas fait que passer, et discrètement des zones se sont couvertes d’hectares de cannabis à la place de cultures industrielles moins rentables. Malheureusement,  le Mali n’est pas resté en marge de l’univers de la drogue et des excitants.

drogue (photo archive)
drogue (photo archive)

2010 : année de record de saisie de cannabis au Mali

La Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) a saisi 1.718 kilogrammes de chanvre indien. De son vrai nom latin cannabis, une plante dicotylédone textile (cannabinées), scientifiquement appelée cannabis, annuelle, dioïques, à tige droite, à feuilles digitées, cultivée dans les régions tempérées et subtropicales. Il existe quatre sortes de chanvre connu : chanvre de Manille (Abaca), chanvre de la Nouvelle Zélande (Phormium), chanvre de Bengale (Jute), chanvre de l’Inde (Kif). Le plus répandu  en Afrique est celui de l’Inde (chanvre indien).

Le 19 février 2010, les éléments de la Section de recherches  de la brigade d’investigations criminelles ont saisi sur des passagers une tonne sept cent dix huit (1.718) kilogrammes de chanvre indien dans un conteneur dans la cour de la SOTELCO. Cette quantité de chanvre indien (cannabis) était emballée en briques dans des sachets noirs.

Les sachets étaient dans des sacs contenant de la poudre de baobab, des sacs de poids sucré et du cacao. La saisie des 1.718 kilogrammes de cannabis à Bamako par les éléments de la BIJ n’a pas eu d’écho favorable auprès des plus hautes autorités. Selon certaines indiscrétions, le magot de chanvre indien aurait miraculeusement disparu  dans les magasins de la Douane.

A Bamako, il existerait des réseaux d’écoulement de cannabis : c’est un commerce, dit-on, juteux. Certains quartiers de la capitale ont pignon sur rue dans la vente de  cette plante. C’est sous le général Amadou Toumani  Touré que le trafic de drogue a pris de l’ampleur.

Ce général corrompu savait tisser les ficelles du gain facile. Il a fait de notre capitale un carrefour de la drogue. D’où cette petite phrase, qu’on entend souvent à Bamako, a son importance : Au Mali, quand il s’agit de commerce de drogue, de malversations foncières, de  trafic d’or ou de commerce d’armes, les Maliens connaissent parfaitement les noms des officiers militaires, de policiers, de magistrats et de   douaniers qui  le font.

Le commerce de la drogue est  celui des plus hautes «personnalités du pays» dont la distribution est souvent assurée par les artistes ou les  tenanciers de bars restaurants. La prolifération des bars chinois est un indice éloquent de la vente de la drogue. Les Chinois sont discrets et la vente de cannabis rime avec beaucoup de discrétion. Le nom d’un officier de la Douane malienne serait très célèbre dans ce trafic. Cet illustre douanier y a fait fortune.

 

Qui sont les sept (7) individus interpellés par les éléments de la BIJ ?

Ladji Samoura, né vers 1954 à Safora (Diéma). Chargeur à Transrail, domicilié à Boulkassoumbougou, rue 539, porte  215.

Souleymane Soumaoro dit Batfa, né en 1975 à Bamako, domicilié à Quinzambougou rue 524 porte 90.

Mory Ballo, né vers 1978 à Bamako, magasinier en face SOTELCO, domicilié à Korofina sud Babouyabougou.

 Dinamakan Kamissoko, né vers 1960 à Galé (Kita), agent de pointage à Transrail, domicilié à Kati.

Boubacar Coulibaly, né vers 1956 à Bamako, domicilié à Banconi Salembougou, employé de commerce.

Abdoulaye Traoré, né vers 1983 à Kignan (Sikasso), domicilié à Bougouba.

Sékou Niaré, né vers 1968 à Mignou (Baraouli), commerçant domicilié à Titibougou.

Le cannabis (1.718 kilogrammes) appartenait à Souleymane Soumaoro et son frère Lassine Soumaoro .Toutes ces personnes interpellées ont été libérées.

Quant aux  policiers (Papa Mamby Keita, Gagny Kanté), qui ont saisi le magot de chanvre indien, aucune promotion. Ils sont confinés dans les petits bureaux exigus de la Brigade d’investigations judiciaires à Bamako- Coura, les yeux fixés sur de vieux ordinateurs, dans un décor de  vieux  matériels bureautiques.

A la BIJ, tout est vieux, sauf le personnel. Ils sont entassés dans un petit bureau qui manque de tout. Aucun confort pour retenir le visiteur : un téléviseur dernier cri accroché au mur dans le bureau du chef.  Cadeau ou don ? Allez savoir !

A l’heure de la reforme de l’Etat, une attention particulière doit être accordée aux cadres  policiers. Sinon, les bons  flics vont craquer.

Brin COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. ” quand aux policiers qui ont saisit le chanvre indien ,aucune promotion …..” S’il fallait une promotion à chaque flic qui fait son travail , la police malienne serait à l’image de l’armée : que des commissaires …….comme il n’y a que des généraux dans l’armée 🙄 🙄 🙄 donc plus personne pour faire le boulot :mrgreen: :mrgreen:
    Les mauvaises habitudes ne changent pas du jour au lendemain , les flics ont bien du se reserver 50 kgs comme pprise de guerre et qu’ils revendront bien vite :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  2. Allez y chercher le reste de l’info c’est ça le travail du journaliste mais malheureusement cette info est trop veille.

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