« Aidez-nous à nous sortir des griffes des violeurs du château de Sabalibougou. Une fille ne peut s’aventurer ici sans se faire agresser par une bande de jeunes hommes dont la spécialité est le viol. » C’est en ces termes qu’une jeune fille à la voix tremblotante, s’est adressée à notre rédaction, le 17 décembre dernier.
Les suspects travailleraient dans une station d’essence aux alentours du château d’eau de Sabalibougou en Commune V du district de Bamako. D’après notre interlocutrice, ces jeunes constituent de véritables calamités qui n’épargnent aucune fille qui commet le péché de franchir leur territoire. Une fois la nuit tombée, ils jettent leur filet sur le passage des paisibles citoyens. Gare à une fille qui s’y aventure au risque d’être soumise à l’ignoble corvée. Malgré les cris et la résistance que celle-ci peut opposer, ces seigneurs du mal l’entraînent dans un coin pour abuser d’elles à ciel ouvert sous l’œil impuissant de l’entourage.
Après leur forfait, ils promettent à leurs victimes de les tuer quand elles tentent un seul instant de les dénoncer. « Je suis une de leurs victimes », nous déclare notre interlocutrice. A travers notre journal, elle lance un appel à l’inspecteur de police Papa Mambi Keita, chef de la brigade de recherche du 3e arrondissement et à ses hommes pour les secourir en organisant des descentes de police dignes de ce nom afin que les populations, particulièrement les jeunes filles de cette partie de Sabalibougou retrouvent leur quiétude d’antan. Espérons que l’Epervier du Mandé donne une suite favorable à cette demande.
Mais en attendant, il revient aux commissariats de police du 4e et du 11e arrondissements, territorialement compétents de sévir dans cette zone où des poches criminogènes subsistent toujours. Quant aux populations de Sabalibougou, elles doivent les aider dans l’exercice de leur travail en dénonçant dans l’anonymat les prédateurs où qu’ils se trouvent dans le quartier. C’est à ce seul prix que les forces de l’ordre pourront réussir leur mission de protection des personnes et de leurs biens et venir à bout des malfaiteurs.
O. BOUARE
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