Pour les besoins de la construction du 3e pont en 2008, Soufi Adama Yalcouyé a été déguerpi à Sotuba à coup de bulldozer. Il a fallu, en son temps, le sens humanitaire de la diva de la musique malienne, Oumou Sangaré, qui lui a provisoirement offert une cour à Missabougou avant que Soufi Adama ne se voit offrir un espace d’environ 1 ha à Sabalibougou Kourani au bord du fleuve par l’ancien préfet de Kati M. Sylla. Malheureusement, pour lui, les spéculateurs y sont arrivés en masse et ont pratiquement fini de se disloquer son domaine.
Après avoir été déguerpi pour les besoins des travaux du 3e pont en 2008, Soufi Adama Yalcouyé était logé dans une cour de l’artiste Oumou Sangaré à Missabougou. Les autorités à l’époque s’étaient investies pour trouver où loger cet érudit musulman. Plusieurs propositions lui avaient été faites.
Finalement c’est l’ancien préfet de Kati, M. Sylla, qui avait réussi à lui trouver plus d’un hectare à Sabalibougou Kourani, derrière Missabougou. Avec ses maigres ressources, Adama Yalcouyé est en train de s’y faire des logements afin de déménager dans les jours à venir puisque Oumou Sangaré a exprimé, depuis un certain temps, le besoin de récupérer sa cour. Certains disent que la diva de la musique malienne lui a même fixé un délai.
C’est sur ces entrefaites que le Soufi a été désagréablement surpris par la visite d’une horde de spéculateurs fonciers. Des délinquants fonciers ont surgi de toutes parts et ont pris à partie tout l’espace offert à Soufi Adama par l’ancien préfet de Kati. Dans cette horde de loups fonciers, on cite des hauts gradés de l’armée et le rossignol de la musique malienne Salif Kéita. Selon certaines indiscrétions, c’est le maire du district Adama Sangaré qui serait en dessous.
Une visite sur le site nous a permis de constater la floraison d’immeubles sur le domaine attribué à Soufi Adama. Si rien n’est fait, il est fort possible que les spéculateurs fonciers extorquent ce dernier espoir à ce leader religieux. Certains d’entre eux se prévalent même de documents attestant qu’ils sont propriétaires de terrains dans le domaine d’Adama Yalcouyé. En tout cas la situation est sous haute tension à Sabalibougou Kourani, où les disciples du Soufi ne sont pas prêts à se laisser faire. Le pire est à craindre dans les jours à venir si rien n’est fait dès maintenant pour chasser ces délinquants fonciers de haut vol de la propriété du Soufi.
Rappel des faits
C’est en 2008, quand il s’est agi de la construction du 3e pont de Bamako, tous les habitants qui avaient leurs domaines situés sur le site ont été déguerpis. Même ceux qui n’étaient pas directement au cœur du plan ont été déguerpis pour plus de précautions, surtout qu’il était question d’échangeurs de haut standing.
On dit qu’ils ont été pour la plupart dédommagés. Dans le lot des victimes de la cause publique se trouvait un certain Soufi Adama Yalcouyé, un grand érudit de la religion musulmane. Un ex-aventurier auquel des forces occultes auraient conseillé de venir s’installer à Bamako, plus précisément au bord du fleuve Djoliba à Sotuba. C’est depuis 1981 qu’il s’y trouvait, et quand il arrivait d’ailleurs, la zone était touffue et habitée par des féticheurs.
Premier habitant de Sotuba, l’homme avait sa concession située à l’est du pont, au bord du fleuve Djoliba, où il avait logé sa nombreuse famille et construit une belle mosquée et vivait en toute quiétude. Il allait perdre cette quiétude un beau matin quand est venu lui dire de déguerpir pour les besoins du pont. Pour le déguerpir, on a d’abord dit que son domaine était situé dans l’axe central du pont. Chose que les géomètres ont démentie par la suite.
Ensuite, il lui a été reproché d’être sur l’axe d’un échangeur. Ce qui s’est avéré par la suite faux. Mais malgré tout, son réveil sera brutal quand l’ancien gouverneur de Bamako, Ibrahim Féfé Koné le somma de quitter les lieux dans l’immédiat en lui proposant de choisir en N’gounougouna et Mamarila en vue d’être recasé. L’offre du gouverneur ayant été refusée par l’intéressé qui était convaincu qu’il était loin d’être concerné par les travaux du 3e pont, Féfé n’a pu rien trouver d’autre que d’envoyer deux BRDM et un bulldozer pour casser tout chez ce grand Soufi, le mettant impuissant devant le fait accompli.
Il a fallu la magnanimité de la diva de la musique malienne, Oumou Sangaré, pour trouver un logis pour Soufi Adama et sa famille. Oumou Sangaré, qui a une grande concession à Missabougou, y a donc évacué les sinistrés. C’est depuis lors que Soufi Adama, que les Bamakois reconnaissent à travers sa bagnole au son de “Lahillaha illalah Mouhamada rassouroulahih”, se trouve à Missabougou.
Après l’inauguration du pont et vu qu’un lopin de son domaine n’a été concerné, Soufi Adama a mené autant de démarches auprès des autorités du défunt régime pour être mis dans ses droits. Ces démarches allaient même être fructueuses n’eut été le coup d’Etat du 22 mars 2012, puisque ATT lui-même avait donné des instructions fermes à l’ex-gouverneur, Souleymane Diabaté, 2 jours avant le putsch, de tout mettre en œuvre pour réinstaller Soufi Adama dans son domaine.
Mais depuis rien ! Jusque-là l’homme et sa famille demeurent à Missabougou alors que son domaine qui était libre a été finalement vendu.
Abdoulaye Diakité
C’est le monde à l’envers ou quoi? Quel leader religieux? Ce gad n’est pas au dessus de la loi, comment peut il à chaque fois s’installer comme bon lui semble sur des terres sans l’obtention legal des titres fontiaires? Des gens qui se prennent pour des sains, plongent des paisibles citoyens dans le tenebre de l’ignorances en leur privant le droit acquérrir les vrais valeurs de l’islam et la sunna du Prophet PSL, cet sufi ou je ne sais quoi merrite la guillotine car c’est un vrai escros comme tout ces marabouts et féticheurs qui pourrissent la vie des maliens
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