Route : Pierre victime de l’inconscience humaine

    3

    Il s’appelait Pierre. Pierre Somboro. Les accidents, les victimes des chauffards et des insouciants qui peuplent nos routes sont nombreuses, au point que les accidents se banalisent et que l’on semble se résigne à compter les morts. Mais, quand la victime est un enfant, un jeune de 20 ans, plein d’avenir, ambitieux et se dédiant au noble métier du journalisme, on devient contrit et inconsolable, on mesure le gâchis !

    Pierre Somboro, étudiant en journalisme à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire à Bamako puis, encadreur en graphisme dans le même établissement, a été fauché à l’âge où les jeunes tracent des plans sur les comètes, où les parents sont partagés entre l’espoir de voir le fruit de leur effort, la réussite des enfants, et la peur de les voir s’embarquer dans les aventures.

    Samedi, alors qu’il roulait tranquillement sur le Pont Fadh, deux chauffeurs de Sotrama l’ont fauché. Il sera une victime parmi les autres, une douleur de plus pour le Mali, car, la perte d’une valeur sûre est incommensurable.

    Pierre Somboro, victime de l’inconscience de deux conducteurs, laisse inconsolable une génération d’étudiants de l’Ucao/UUBa, mais, également des parents et tous ceux qui voyaient en lui un espoir du Mali nouveau.

    Pierre a été mon étudiant. Il a été conduit lundi à sa dernière demeure.

    1. Kalambry

    Commentaires via Facebook :

    3 COMMENTAIRES

    1. Paix à son âme.
      Mais le problème est que ces chauffards inconscients continueront de faire encore des victimes au vu et au su de tout le monde, sans qu’aucune autorité ne lève le petit doigt. Les ministres se contentent de communiqués dénonçant l’incivisme des conducteurs, comme si on espérait se réveiller un matin pour trouver que Dieu a changé la mentalité des Maliens

    2. Les AVP au Mali ne font l’objet d’aucun effort scientifique pour préserver la société malienne des drames quotidiens que nous vivons et que nous pouvons, devons éviter. La mort , tant redoutée, est devenue banale et à chaque jour son lot de douleur et de meurtrissures avec les blessés et victimes décédées. L’on s’en remet à Dieu dans une résignation mortelle avec une fatalité cruelle. Hier c’était le tour d’autres citoyens qui n’avaient pas demander au bon Dieu d’écourter leur vie par la bêtise humaine. Aujourd’hui Feu Pierre S fauché à la fleur de l’âge et demain sera le tour des autres parce que ceux et celles qui sont chargés de nous protéger contre ce fléau s’accrochent telle une sangsue à leur poste sans jamais reconnaître leur incapacité notoire à solutionner le problème. Lorsque l’on sait que l’esprit d’analyse critique de l’accidentologie malienne est très en deça des réalités accidentatoires, lorsque les acteurs multidiscpilinaires qui s’occupent directement ou indirectement de la lutte et la prévention des AVP ne présentent pas un background de formation suffisante pour performer dans leur action quotidiennne, lorsque les élus municipaux ignorent qu’ils doivent réguler physiquement la circulation au sein des collectivités, lorsque la loi se suffit d’elle-même de par l’attitude de ses justiciables et certains de ses propres acteurs, lorsque les forces de l’ordre public sont ignorées dans une répression improductive sur la question, lorsque le citoyen se croit tout permis au mépris de ses semblables, lorsque le législateur bafoue la loi avec ses arrangements putrides pour s’en prendre aux magistrats, policiers et autres corps assermentés de la justice, alors la voie est ouverte pour toute permissivité. Les statistiques données annuellement pour crier une baisse de la criminalité routière sont totalement fausses et complaisantes de par les techniques de recueil des données et d’évaluation évasive. Nous mettons quiconque au défi de le démontrer ! Les bouchons, les embouteillages et toute sorte de tracasseries relèvent plus d’une méconnaissance de la théorie et la pratique de la circulation par justement ceux et celles qui en assument l’entière responsabilité devant la Nation. Il ne s’agit pas d’apprendre à conduire mais bien d’étudier et de comprendre comment les individus circulent, pourquoi, quand, où et quoi! Qu’est ce qui détermine les fondements de la pratique de la circulation au Mali? J’aurais démissionné pour laisser la place à ces maliennes et maliens qui sont convaincus et au plus profond de leur intime conviction de ne défendre que l’intérêt supérieur de la Nation. Les prières n’y feront rien pour ramener les morts à la vie, le respect et la discipline que nous nous devons Dieu ne fera rien pour les récalcitrants qui violent ostentoirement ses voies divines. C’est nous et nous seuls qui ferons baisser nos drames en vivant dans le respect des normes et conventions établies au sein de la société, de nos propres institutions et de la seule grande richesse qui nous lie au delà de la douleur, du sang et des pleurs: le Mali dans toute sa quiétude et sa splendeur. Maintenant, il nous faut savoir que le SOTRAMA n’est pas pire que le véhicule des particuliers ou des organisations, de l’état, les ambulances, les véhicules de secours, etc. dans la circulation au Mali parce que dans chaque corporation d’aucuns s’identifient aux spécificités de représentation et se donnent des droits fictifs pour conduire n’importe comment, n’importe où et n’importe quand.

    Comments are closed.