L’insécurité routière de notre pays est liée en partie à l’insuffisance de nos infrastructures routières. Le district de Bamako qui est la plus peuplée de nos grandes villes est devenu le terrain de nombreux accidents de la circulation dus l’étroitesse de nombre de nos routes et à notre mépris constant du code de la route.
Bamako, puisque c’est de cette ville à multiple visages qu’il s’agit, est devenue une ville surpeuplée. Ce qui devrait susciter le respect du code de la route par les Bamakois. Loin de là, beaucoup n’ont aucun souci pour cette loi. A cet effet, les routes reliant le centre-ville aux quartiers périphériques deviennent un spectacle horrifiant le soir et les jours de mariage. C’est du moins ce qu’on assiste tous les jours sur la route de Banconi Razel-Djélibougou en Commune I du district de Bamako dont il est question. Effectivement les jours de mariage sont les moments les plus effroyables pour les riverains de la dite route et les personnes devant traverser ou effectuer un trajet sur la dite route. En l’absence d’un panneau de signalisation depuis le Lycée Fily Dabo Sissoko jusqu’au Pont Haïdara, les motocyclistes roulent dangereusement à tombeau ouvert. Inutile de citer les accidents qui s’y produisent chaque jour. Même en pleine cérémonie, ce fléau continue de hanter ces lieux. Etant donner que l’état de ladite route témoigne du délabrement continu, nous craignons le pire pour les victimes. Qu’on le veuille ou non, le sans-souci de nombre de nos concitoyens serait à l’opposé de notre sécurité routière. Face à ces nombreux dangers qu’encourent les usagers de nos routes, le gouvernement doit agrandir toutes les routes sujettes à cet effet. Ce n’est pas seulement le centre-ville Bamakois qui a besoin d’infrastructures routières géantes. Toutes les routes à l’intérieur de notre capitale en ont besoin pour assurer plus de sécurité routière de ses usagers. C’est aussi un projet de société et le gouvernement doit prendre cette initiative à bon escient. Nos concitoyens sont aussi interpelés, se faisant, ils doivent améliorer leur comportement sur les routes qui sont aussi le fruit de tout un peuple. L’Etat est le garant de nos routes, elles relèvent du domaine de l’Etat financées à coup de milliards de FCFA, donc, elles sont sacrées et inviolables et nul (qu’il soit en cérémonie de mariage ou non) n’a le droit d’user de la bavure dessus. Puisque cela met en danger la sécurité des autres usagers.
Alors roulez et protégez les autres !
Ibréhima DIAMOUTENE