Une trentaine d’agents commerciaux sont en colère contre les responsables de la société Proximis pour le non-paiement de leurs salaires.
Rien ne va plus entre Proximis, Mali-RH Consulting et une trentaine d’agents commerciaux. Ces jeunes ont été recrutés par le bureau de placement Mali-RH Consulting au compte de Proximis. Les agents commerciaux, en plus de leurs commissions sur chaque produit vendu, devraient recevoir chaque fin du mois un salaire allant de 70 000 à 90 000 F CFA. Contents d’avoir décroché un job, les jeunes garçons et filles ont bossé régulièrement au compte de Proximis. Des mois passent sans salaires. Ils finissent par perdre patience et attirent l’attention de Mali-RH Consulting sur leur détresse. Selon nos sources, les arriérés de salaire vont 3 à 8 mois. De leur recrutement à maintenant, aucun agent commercial n’a perçu son salaire.
Le recours à l’Inspection du Travail ne donne pas satisfaction aux protagonistes. Une plainte a été déposée au niveau du Tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako par le bureau de placement Mali-RH Consulting contre les responsables de Proximis. Le Procureur de cette juridiction a envoyé un soit-transmis au commissaire en charge du 14ème arrondissement. Après plusieurs tentatives infructueuses, les policiers interpellent, le 8 décembre dernier, Abrahamane Karma, l’assistant du patron de Proximis Mali, Omar Traoré, qui reste introuvable. Dans la matinée du 9 décembre, une source nous apprend que l’assistant du patron, Monsieur Karma, aurait été élargi par le commissariat de police du 14ème arrondissement au grand désarroi des jeunes. La même source cite l’intervention, à travers l’avocat d’un ancien ministre de la République qui hébergerait dans un immeuble ABK, la société Proximis.
Joint par téléphone aux environs de 19 heures, Abrahamane Karama n’a pas voulu faire de commentaire. L’affaire, argue-t-il, est devant la justice. Monsieur Karma a promis de nous mettre en contact avec l’avocat de la société. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, il n’y a aucun signe de sa part. Les jeunes victimes de cette situation qui s’apprêtaient à déposer une plainte commune pour non-respect des termes des contrats, interpellent les autorités du Mali.
A suivre
Chiaka Doumbia et Ousmane Ballo