Ses butins volés à Bamako se retrouvaient sur le marché guinéen tandis que ceux de ce pays voisin étaient écoulés dans le District. Les enquêteurs de part et d’autre des deux frontières ne voyaient donc que du feu. Mais pas l’Inspecteur Principal Papa Mambi Keïta surnommé l’Epervier du Mandé.
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Il s’appelle Abdoulaye Thiam et opérait sur la route de Sénou. Une plainte le concernait depuis maintenant deux mois au niveau du commissariat de police du 3ème Arrondissement. Tard dans la nuit, il a agressé un motocycliste qu’il dépouilla de son téléphone, bracelet, argent et moto. Il commit l’erreur d’utiliser plus tard le téléphone.
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Munie de la plainte, le super flic demanda une réquisition à personne qualifiée auprès du Procureur de
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Muni de ses informations, l’enquêteur procède à un tri sélectif et méthodique. Là réside tout le talent de l’Epervier du Mandé. Les éventualités improbables sont écartées. Celles probantes sont rassemblées et comparées à d’autres variables très souvent anodins. De fil en aiguille et avec patience et une dextérité chirurgicale, il finit en général par isoler totalement le suspect. Ne reste plus alors qu’à le cueillir. Ca, c’est une autre paire de manches.
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Abdoulaye Thiam n’échappa pas au filet tissé autour de lui. Il fut cueilli chez lui à domicile, non sans mal, à Kanandjiguila le samedi dernier aux environs de 19 heures. Il opposa une résistance farouche et notre Inspecteur Principal reçu un coup qui lui valu une bosse encore visible sur son front. Ce sont les risques du métier.
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Suite à l’interrogatoire, il s’avère que le suspect est de la famille, au propre comme au figuré, de cet autre malfrat de Kourémalé du nom de Badra Aliou Thiam arrêté à la frontière Mali – Guinée le mois dernier par les mêmes éléments de cette brigade. Visiblement, la relève semblait déjà assurée dans la famille. Et quelle famille !
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B.S. Diarra
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