Sur les 53 accidentés de la circulation évacués sur le
Comme un prêche dans le désert, les campagnes d’information et de sensibilisation n’enlèvent rien aux accidents de la circulation. Les jeunes scolaires et universitaires ciblés par certaines campagnes de sensibilisation sont paradoxalement les plus touchés par le phénomène. L’ouverture hier des classes l’atteste. Dans la seule journée du lundi 4 octobre 2010, 53 cas d’accidents de la circulation ont été recensés. Sur ce nombre, 47 sont dus à la moto et à l’affluence créée dans la circulation occasionnée par la rentrée des classes. Selon la direction du
Les circonstances de ces accidents interpellent plus d’un. Mais la plus grande responsabilité incombe aux parents d’élèves qui brillent soit par leur laxisme soit par leur complaisance vis-à-vis de leur progéniture. Combien de parents résistent aujourd’hui à l’insistance de leur enfant à se procurer une moto. Il faut rappeler que posséder une moto n’est pas grave en soi. Mais offrir une moto à son enfant en guise de récompense pour son succès dans les études sans, au préalable, lui apprendre à conduire conformément au code de la route, est un danger. Dans ce cas de figure, soit l’enfant motorisé devient soit un bourreau (il provoque un accident) soit une victime d’accident (quand il s’expose à un danger d’accident par méconnaissance du code de la route).
Le virus de la moto Jakarta qui infeste la jeunesse malienne fait plus de ravage que celui du VIH/Sida et se classe parmi les premières causes de la mortalité infanto-juvénile. De ce fait, l’on est en droit de savoir qui célébrera le centenaire si la jeunesse malienne est envoyée à l’abattoir par leurs propres géniteurs ?
Markatié Daou