Des chasseurs et militaires guinéens ont attaqué dimanche après-midi des chasseurs de Wassoulou appuyés par quelques éléments de la garde nationale et de la gendarmerie à Dalagoué. Bilan : un gendarme malien legèrement blessé et plusieurs Guinéens tués. Bien avant cette attaque, il y a eu plusieurs affrontements entre les chasseurs maliens et Guinéens.rn
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Le dimanche 29 juillet, une vraie bataille entre Maliens et Guinéens a éclaté à Dalagoué (cercle de Yanfolila, région de Sikasso). C’est aux environs de treize heures que les hostilités ont commencé. Et après trois heures de tirs, un gendarme malien a été blessé ; plusieurs Guinéens auraient été tués, selon des témoignages concordants.
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Les éléments de la Garde nationale à Sikasso et de la Brigade de gendarmerie de Sélingué, dépêchés sur le terrain depuis le 25 juillet ont pu, avec l’aide des chasseurs du Wassoulou, repousser les assaillants. Aux environs de 18 heures, un renfort des forces de sécurité a quitté Sélingué pour Dalagoué.
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Selon l’adjudant-chef Demba Sylla, chef de mission de sécurité à Dalagoué, « la securité guinéenne nous a demandés une rencontre pendant que les chasseurs guinéens attaquaient Dalagouè. Nos autorités ont répliqué. C’est pour cette raison que nous sommes là. La sécurité et la protection des Maliens et leurs biens nous incombent ». Et d’ajouter : « Par conséquent, chaque fois qu’elles sont menacées, nous serons présents pour assurer la quiétude de nos populations ».
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Les chasseurs, a poursuivi l’adjudant-chef, sont des forces secondaires. « Nous sommes prêts à affronter qui que ce soit pour défendre l’intégrité territoriale. Toutes les frontières, de Fingouana à Madinacoun, en passant par Dalagoué, sont securisées par les forces de securité. Il n’y eut ni mort ni de blessé grave du côté malien », a-t-il assuré.
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Pourquoi ce conflit ?
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Les habitants de Niani (Guinée) cultivent sur des terres maliennes jusqu’à 300 m du village de Dalagoué (Mali). Bien avant l’indépendance, ce problème avait été tranché par le commandant de cercle de Bougouni en 1945, à l’époque le Français Lassausse. A présent, les Guinéens continuent de cultiver sur le sol malien. Comme si cela ne suffisait pas, ils ne veulent plus voir les Maliens dans la zone.
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Malgré tout, les villageois de Dalagoué n’avaient pas protesté outre mesure. C’est en début juillet que les Guinéens de Niani ont dépassé les bornes en mettant le feu à leurs greniers. Après leur forfait, ils se sont cachés et à chaque fois qu’un habitant de Dalagoué venait pour voir ce qui se passait, ils l’attachaient.
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Ils ont ainsi réussi à prendre en otage 8 Maliens. Après plusieurs jours de négociations entre autorités maliennes et guinéennes, les otages ont été libérés. Pour trouver une solution au problème, nos forces de securité ont voulu tenir une rencontre avec les autorités guinéennes à Sikorolé (Mali).
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Sachant que tous les bras valides de Dalagoué étaient à cette rencontre, les chasseurs de Niani (Guinée) ont attaqué le village. Ils ont saccagé tous les champs de Dalagoué et blessé légèrement 5 personnes. C’est après le départ des médiateurs guinéens que les gens ont su que la localité de Dalagoué venait d’être attaquée.
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Les chasseurs du Wassoulou ont alors décidé de s’unir pour défendre leur territoire. En représailles, ils ont tué 2 Guinéens et blessé 3 autres. L’Etat a alors réagi en envoyant des troupes sur le lieu. Car, les chasseurs guinéens auraient été appuyés par l’armée guinéenne dimanche dernier.
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Sidiki Doumbia
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(envoyé spécial à Dalagouè)
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