Région de Kayes, commune de Sero-Diamanou : Dénouement heureux d’une crise vieille de plus de vingt ans.

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    Le village de Diadjoumbera, dans la commune de Sero-Diamanou dans le cercle de Kayes, vivait, depuis l’avènement de la décentralisation, une crise entre les fils du terroir. Cette crise dont l’exacerbation a causé la rupture de tous les liens administratifs et civils entre le village de Diadjoumbara et le chef lieu de commune Sero. Elle vient de connaitre son épilogue grâce à la perspicacité, la ténacité et le désir de paix de certains de ses fils à la tête desquels Makan Sidibé dit Mahan.

    Fils du terroir Makan Sidibé communément appelé Mahan est né à Diadjoumbera où il fit ses études primaires et fondamentales avant de poursuivre au secondaire et au supérieur en France. Aujourd’hui, fonctionnaire des collectivités territoriales de la  France. Ce fils du Mali n’aura en rien oublié d’où il vient. C’est pourquoi, il entamera une lutte sans merci afin de venir à bout de la crise vieille de plus de vingt ans que vivait malheureusement sa  localité d’origine.

    Cette crise tire son origine de la création de l’arrondissement de Diadjoumbera en 1965 au détriment de Sero Diamanou chef lieu de canton, à cause des  appartenances politiques de l’époque. Une rivalité entre le PSP et RDA qui a continué à germer jusqu’à l’avènement de la décentralisation. Cette décentralisation qui verra le village de Séro érigé en chef lieu de commune du fait de la position de cadres que certains fils de ce village occupaient dans l’administration. Par u n truchement de ces derniers, le chef lieu de commune au lieu d’être ériger à Diadjoumbera a été établi à Séro. Cela n’aura contribué qu’à envenimer davantage la situation de crise déjà existante. Voyant cela depuis plus d’une génération, Makan Sidibé et ses frères Séga Diallo et Makan Diallo plus d’autres ressortissants de Diadjoumbera résidant en France ont décidé de chercher une solution définitive à cette crise qui n’avait que trop durée. Cette crise qui anéantissait tout espoir de développement de la localité due au refus de Diajoumbera : – le refus de reconnaitre son appartenance à la commune de Séro-Diamanou, de s’acquitter de ses obligations en impôt et taxe depuis  vingt ans engendrant une dette de plus de 32 millions de FCFA. Au regard de cette situation et après moult tentatives de faire entendre au village de Diadjoumbera, le conseil communal a décidé de porter pliante contre quinze familles influentes dudit village. Cela malgré qu’il fût du plein droit du conseil communal, n’aurait fait qu’aggraver la situation déjà latente. D’où l’intervention d’une délégation de la France conduite par Makan Sidibé pour venir rencontrer toutes les parties prenantes en vu d’une sortie de crise. Au cours de ce périple, ils ont rencontré les membres du conseil communal qui ont accepté  dans un souci du retour de la paix de revoir la dette à la baisse, accédant ainsi une demande de la délégation. De 32 Millions de nos francs, ils se sont mis d’accord sur le payement d’un montant forfaitaire de 2.600.000 francs CFA épongeant ainsi la dette de Diadjoumbera vis-à-vis de la commune. D’autres actions de médiation jusqu’à la journée mémorable du 31 décembre 2015.  Ce jour restera à jamais graver dans les mémoires des habitants de la commune de Séro-Diamanou et de toute la région de Kayes. Une délégation composée du collectif des députés de la région de Kayes et dirigée par l’honorable Tounkara, du député BAKARY Woyo Doumbia élu à Bougouni, du représentant du gouverneur de Kayes et de Makan Sidibé. La rencontre de cette journée a également réuni en plus des membres du conseil communal, l’ensemble des vingt chefs de village de la commune et les populations de Diadjoumbera. Elle aura été un cadre d’échange, de critiques parfois acerbes à l’endroit des initiateurs de cette démarche de réconciliation, mais selon M. Sidibé elle en valait le coût. Pendant une journée entière, les discussions se feront sans répits donnant la parole à toutes les parties dans le seul but d’aboutir à la paix et à la réconciliation. Des premières heures de la journée au crépuscule, les frères, sœurs, cousins auront mis à nus tous les différends qui les divisaient. Au petit soir du 31 décembre, les différentes parties ont fini par se mettre d’accord. Et Makan Sidibé voyait alors l’aboutissement d’un combat vieux de vingt ans. A en croire ses propres mots : « l’objet de mon combat depuis vingt ans, était de pouvoir trouver une solution à cette crise qui mettait à mal tous les projets de développement de la commune. A cause de cette crise, nous avons perdu beaucoup de chances de réaliser les projets dont l’une des illustrations concrètes est un financement de 500 millions de francs CFA qui devrait servir à la construction d’une adduction d’eau potable à Diadjoumbera au motif que c’est le maire qui devrait signer, et bien d’autres choses. » Aujourd’hui avec la paix revenue « nous considérons que la commune vient de renaitre et cela constitue un point de départ pour le développement socioéconomique, car nous savons ce que nous devons faire, où trouver les fonds pour amener le développement ».

    Abdrahamane Sissoko/ Samba NGATTE           

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    3 COMMENTAIRES

    1. Il faut remercier tout le monde mais particulièrement Makan SIDIBE homme intègre. C’est un de ses connaisseurs qui parle. Je ne suis pas Khassonké, mais cet homme est grand merci grand frère Makan.

    2. Un problème similaire existe chez nous aussi dans la même région de Kayes. Parceque notre village était la résidence royale avant la colonisation, nos voisins qui sonr remontés contre nous ont tous voté le transfert du chef lieu de la commune dans un autre village même si celui-là les pénaliserait pas à cause de la distance.Mais aujourd’hui, grâce aux bonnes volontés, notre village sans même abriter la commune rurale est redevenu un véritable carrefour: il abrite un centre de santé avec un plateau technique qui n’a rien à envier aux centres de références de la capitale.Ironie du sort: ceux qui ont voté contre lui sont les plus nombreux à y venir pour des soins. 😉

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