Plus les forces de sécurité multiplient leurs interventions pour enrayer les vols de motos, plus les malfrats affinent leurs techniques. C’est du moins le constat fait par un élément de la Brigade de Recherches du Commissariat du 7ème arrondissement.
Aussi conseille-t-il une grande sensibilisation pour lutter contre la nouvelle technique qui vient de voir le jour et par laquelle trois motos ont été volées lors d’un mariage, le week end dernier à Magnambougou.
Il s’agit d’un groupe de voleurs, des jeunes bien fringués, qui se sont mélangés aux invités. A l’arrivée de jeunes dames, bien ciblées, ces jeunes, qui ne sont autres que des voleurs de motos, se faisant passer pour des membres de la famille, abordaient très gentiment les invitées, leur souhaitant la bienvenue avant de proposer leurs services.
C’est-à dire de les aider à garer leurs motos. Les imprudentes qui n’ont pas suivi ces bons samaritains, pour veiller à ce que leur moto soit bien garée et les antivols bouclés, en ont eu pour leur compte. C’est qui est arrivé à Djenabou, qui, selon ses explications, a été abordée par un jeune homme, qui l’avait d’ailleurs exhortée à faire vite, car elle était très en retard.
Le malfrat a pris sa moto, et, mine de rien, est allé la garer à côté des autres. Djenabou a aussitôt tourné le dos pour causer avec ses copines, en attendant qu’on lui ramène sa clé. Effectivement le jeune homme vint la lui remettre et la bonne dame se mélangea aux autres convives. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’avant de venir lui remettre son trousseau de clé, le malfrat avait déjà retiré la clé de la moto pour la remplacer par une autre.
Peu après, le voleur, sans aucune crainte, ni doute, enfourchera la moto devant tout le monde, avant de vider les lieux. Ce n’est qu’au moment où les propriétaires des Jakarta voulurent lever le camp qu’elles s’aperçurent du vol de leurs montures.
Toutes ces victimes, lors de leurs déclarations à la police, ont raconté avoir été abordées à peu près de la même manière par des jeunes qui se faisaient passer pour des parents soit du marié soit de la mariée. Elles viennent ainsi s’ajouter à une liste qui ne cesse de s’allonger.
Pierre Fo’o Medjo