Ces dernières années, l’école fondamentale du point-G est devenue le lieu de prédilection favori des délinquants de la colline du pouvoir. Après le vol des cartons de livres, celui des ampoules et réglettes, des barres de fer des latrine et le comble des modiques ‘’sous’’ de la direction, les malfrats ont aujourd’hui décidé de s’en prendre aux toitures des salles de classes.
Le dimanche 21 Novembre, dans les environs de 18h30, Le gardien du groupe scolaire de l’école fondamentale du Point-G dénommé Dougoutigui Keita après avoir entendu des bruits inhabituels vers le second cycle dudit établissement, se rend sur place pour vérifier ce qui n’allait pas. Une fois sur place, il constate que le bruit venait de la toiture. C’est alors qu’il décida d’escalader le mur afin de mieux assouvir sa curiosité. Une fois la haut, le constat est à la fois écœurant et humoristique : les feuilles de tôles sensées protéger le toit des salles de classes, se sont envolées. En compagnie de ces amis, qui ont été témoins oculaires de ces faits pitoyables, le gardien s’est vite rendu chez le président du comité de gestion scolaire (CGS) du nom de Mr Traoré Issa pour lui rendre compte de ce qui venait de se passer à l’école. Ce dernier, à son tour, informa le lendemain (Lundi) le directeur du second cycle M. Makanba Sissoko. Le directeur, le président du comité de gestion et l’ensemble des acteurs de l’école constatent ensemble que ce sont deux classes qui ont été entièrement dépouillées de leurs toitures, soit à peu près une cinquantaine de feuilles de tôles.
Dans son rapport adressé à la directrice du CAP, le président aurait mis l’accent sur l’électrification de toute la cour de l’école afin de permettre au gardien de mieux faire son travail. Un enseignant nous confirme cependant que la partie de l’école dont les feuilles de tôles ont été enlevées n’est pas du tout sécurisée. Cette situation, de la manière la plus inéluctable, pose encore une fois le problème de l’insécurité à Bamako et surtout de la mauvaise gestion de nos différentes infrastructures scolaires. Comment ces individus ont pu démonter plus d’une cinquantaine de tôles sans pour autant se faire repérés ?
Cette question mérite d’être posée, surtout lorsqu’il s’avère que l’établissement ne se trouve qu’à 300 mètres d’un commissariat de police. Espérons, en tout cas, que des dispositions seront prises de part et d’autres pour éviter de telles situations désagréables. Car sincèrement, pourquoi injecter les fonds du contribuable dans la construction d’infrastructures, si l’on n’est pas à mesure d’assurer un minimum d’entretien ? Quelle raison incite ces malfrats à opérer leurs actions jusqu’aux alentours d’un commissariat et ce, sans jamais se faire appréhender ?
En attendant la réponse à ces questions, une chose reste certaine : c’est qu’il y’a anguille sous roche dans cette affaire.
Affaire à suivre…
IDRISSA KANTAO &
CHAKA DIARRA