Le 21 mars 2012, la moto Jakarta de Sékou Diarra a été volée dans l’enceinte du Lycée Privé Professeur Bakary Kamignan à N’Gabacoro Droit où il était chargé des cours de philosophie depuis octobre 2011. Considérant que l’administration scolaire est garante de la sécurité des personnes et de leurs biens au sein de l’établissement Mr Diarra a demandé une compensation de sa moto volée. Sa requête fut acceptée mais, semble-t-il, sans une réelle volonté de concrétisation de la part de son employeur.
Car, les fausses promesses se seraient multipliées sur fond d’atmosphère délétère. Le 1er octobre 2012, on a proposé une moto usée dont Sékou Diarra a refusée à cause de son état vétuste. Il n’en fallait pas plus pour que le censeur Mody Sylla fasse savoir au Prof de philo que le promoteur Bakary Kamignan ne veut plus entendre un mot sur ce problème. Courroucé, Mr Diarra a transporté l’affaire à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ).
Ainsi, en plus de la vieille moto l’administration s’est engagée à lui payer 100 000 F Cfa. Mais l’affaire est loin d’être close. Le 30 octobre dernier, Mr Diarra a reçu une lettre dans laquelle on peut lire : «La direction du Lycée Privé Professeur Bakary Kamignan porte à la connaissance du professeur chargé des cours de philosophie, Sékou Diarra, la fin de votre contrat avec l’établissement…» S’y ajoutent les compliments et remerciements pour les services rendus.
Quelques jours après son licenciement, il été convoqué à la Brigade Territoriale de Sangarébougou à la demande de la direction qui le soupçonne ‘’de menace’’ contre l’établissement. Dans cette situation de rupture exacerbée par le dépit au cœur, Sékou Diarra, a saisi l’inspection du travail de Koulikoro pour avoir ses droits. Le 10 novembre dernier cette structure a échoué dans sa tentative de réconciliation. Le censeur Sylla a allégué que les élèves ne comprennent pas les cours de Mr Diarra à cause du bégaiement et que cela constitue le motif de son licenciement. Il s’est engagé à mettre son ex employé dans ses droits.
Cependant, une enquête menée auprès des élèves prouve le contraire. les apprenants sont nombreux à s’indigner du renvoi de leur professeur de philo. Avec le PV établi par l’inspection du travail, Sékou Diarra, compte porter l’affaire devant le tribunal. Il faut retenir qu’aujourd’hui les licenciements abusifs sont monnaie courante dans nos établissements privés. Les promoteurs éjectent les enseignants comme bon leur semble en faisant fi du droit du travail.
Les tractations et la lenteur des procédures judiciaires font que généralement les victimes se résignent. Car au finish, elles se retrouveront dans l’impasse. C’est pourquoi, de pauvres licenciés et par dessus de tout déboutés de leurs droits sont de plus en plus nombreux dans nos quartiers.
Issa Santara
le secteur privé c’est une sorte d’esclavage et compte tenu de cela le prof de philo savait très bien la suite de cette histoire dès le moment qu’il allait porter plainte contre le directeur; parce qu’il savait très bien que le directeur allait user de sa force pour se venger et le résultat de cela ne peut être que sont licenciement maintenant il ne dois pas compte sur la reprise de son travaille mais plutôt le remboursement du frais de sa moto et le paiement de ses droits
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