Quartier Mali : Un imposteur pointe son pistolet sur un civil

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    Sous l’identité  de policier, un jeune homme en civil a pointé son arme sur  un motocycliste au Quartier Mali. Pour un motif si banal : « cède-moi le passage. » Les faits ont eu lieu, jeudi 08 novembre, vers 08h.

    C’était dans un embouteillage habituel, dans la matinée, sur la voie qui quitte Kabala pour joindre le 2e pont via Bacodjikoroni. Au Quartier Mali, non loin de l’échangeur, l’embouteillage était plus dense. En retard, tout le monde veut vite arriver au service. Dans cette impatience, rares sont ceux qui peuvent maîtriser leur nerf. Tel  a été le cas ce jour, une situation qu’on ne voit que dans les films de fiction, lisez plutôt.

    Voilà un motocycliste trop pressé qui veut forcer le passage. Il fonce  au côté d’une  Sotrama stationnée pour prendre un client. En même temps, un piéton aussi cherchait à traverser la route. Accrochage entre les deux qui se solde par la bagarre. Le piéton enlève un pistolet et le pointe sur le front du motocycliste. Il se dit policier. Séance tenante, des piétons aussi cherchant à traverser la route, courent vers eux. Tout le monde s’en prend  au piéton. « En civil, rien ne prouve qu’il est policier. C’est un bandit,  on le tue », Scande un homme en colère.

    Les policiers en faction interviennent promptement et arrêtent l’imposteur. « Laissez-le, nous allons l’amener au commissariat », dit un policier.  Ils auront du mal à protéger l’individu, tant la foule voulait le lyncher.  Bousculade entre policiers et les badauds. Au même moment, un homme au front blessé, arrive à toute vitesse. « Tuez –le, c’est un bandit », dit-il.   Tout le monde tourne le regard vers lui en se demandant qui il est ? Ce qu’il ne tarda pas à expliquer lui-même aux agents chargés de l’ordre : « Je suis la victime. Il a essayé de me tuer, suite à des disputes. Tout simplement,  je lui ai demandé de me céder le passage. »

    Un inconnu disparait avec l’arme

    Dans cette tension, un policier réclame l’arme au jeune imposteur. Mais il s’est avéré qu’un garde national présent lui a retiré le pistolet au moment de l’agression. Ce dernier l’a remis à un homme en civil qu’il dit être un officier de l’armée. Un homme que personne parmi les policiers ne connaît et qui au lieu d’aller au commissariat a pris un autre chemin. Quant au garde qui dit assumer la responsabilité et répondre n’importe où pour identifier l’officier, il refuse lui aussi d’aller au commissariat. Je vais d’abord à la base et ensuite je vous rejoints », a-t-il promis.  Mais ses propos ne sont pas convaincants.   Les policiers s’opposent à ça. « On ne te connaît pas et rien ne nous prouve que tu vas revenir », a martelé un policier. Avant d’ajouter : «   Tu vas nous suivre au commissariat. »

    Boubacar Yalkoué

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