Quartier hippodrome : La mairie méprise les populations

    1

    Les faits se passent sur la rue «Bazoumana Sissoko» (232), adjacente à la Rue «Princesse», non loin du bar-restaurant, « La Terrasse ». Les populations riveraines ont demandé et obtenu le creusement d’un collecteur afin d’éviter les cas inondations.

    Signalons que la rue en question sépare les maisons à usage d’habitation d’un côté  et un espace à but commercial, par ailleurs illégalement attribués par la mairie de la commune II. Et les bénéficiaires y ont construit des installations débordant largement les limites requises. Qu’à cela ne tienne !

    Une fois le financement du collecteur obtenu, la mairie de ladite Commune entrepris de réaliser les travaux du côté inapproprié, c’est-à-dire, à la limite des concessions à usage d’habitation et même d’un jardin d’enfants. Et pourtant, l’espace de l’autre côté est dégagé et prête bien auxdits travaux. Mais seulement voilà : ici, une construction déborde et il faudra l’épargner quand bien même il y a été illégalement érigé. Aussi, la nature du demain (l’existence d’une pente naturelle) exige que les travaux soient effectivement menés sur le côté opposé.

    Bien entendu, l’on soupçonne la mairie d’avoir touché des bakchichs pour modifier le plan initial et mettre les populations en mal.

    Ces dernières ont justement fait signer une pétition par 272 habitants de la rue et comptent engager une procédure judiciaire contre l’autorité communale.

    C’est, en tout cas, le monde à l’envers. Les élus sont plutôt appelés à sauvegarder les intérêts et bien-être de leurs populations que de se mettre aux services des plus offrants et qui n’habitent même pas ladite collectivité.

    Nous y reviendrons

    B.S. Diarra

     

    Pétition

    Collectif des chefs de familles Secteur 1 s/c du comité de développement du quartier de l’hippodrome rue 232, Porte 165

     

    Objet : pétition

    Excellence Madame le Ministre,                                                                   

     

    Nous, collectifs des chefs de familles du secteur 1 de l’hippodrome de la commune II du district de Bamako l’honneur de porter à votre connaissance ce qui suit :

    Considérant que la Maison d’initiatives locales (MIL) sise à l’hippodrome sur la rue Bazoumana Sissoko en commune II du district de Bamako construit à cout de centaines de Millions de franc CFA par la Mairie d’Angers dans le cadre de la coopération décentralisée,

    • Considérant la vocation de la Maison d’initiatives locales à savoir : initiation, formation, apprentissage, artistique et culturelle,
    • Considérant la transformation de ce Centre de formation en centre commercial,
    • Considérant la construction de magasins à usage d’habitation et commercial,
    • Considérant les copropriétaires du terrain (Mairie d’Angers et la commune II),
    • Considérant la vocation de tous les accords par le Maire et ses adjoints,
    • Considérant la lettre du 10 / 07 /2012 adressée Monsieur l’ambassadeur de France au Mali,
    • Considérant la construction d’une Station d’Essence à proximité de deux écoles, d’une Eglise et des maisons d’habitation,
    • Considérant l’absence d’autorisation des services des domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, de l’Urbanisme et du ministère de tutelle des Mairies (M. A.T.D.AT) ,
    • Considérant l’opposition de la population contre la construction de ces magasins,
    • Considérant la vente de tout espace occupé par ces magasins et stations,
    • Considérant la vente du réservoir de retenue d’eau de ruissellement (djiflemba),
    • Considérant la construction de boutique dans ce réservoir de retenue d’eau,
    • Considérant l’inondation provoquée par ces constructions anarchiques,
    • Considérant l’imprescriptibilité, l’insaisisssabilité et l’inaliénabilité du domaine public de l’Etat,
    • Considérant interdits : le bail, la vente des lieux de culte, des centres de formation et des espaces verts,
    • Nous condamnons avec la dernière rigueur ce comportement du conseil communal,
    • Demandons :
    • L’arrêt immédiat des travaux,
    • La démolition de tous les magasins, maisons d’habitation et Stations d’Essence construits anarchiquement sur le site de la Maison d’Initiatives Locales, de la rue 224 et de DJIFLEMBA
    • La mise en état de la clôture du M.I.L, la restauration du site (DJIFLEMBA) et du M.I.L.

    Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez agréer Excellence Madame, nos salutations distinguées.

    P.J : liste de signataires                                                   ont signé :

    Commentaires via Facebook :

    1 commentaire

    1. J’ai été surpris et choquer de constater hier matin la suite du tracé du collecteur qui doit drainer les eaux de pluie de la colline au fleuve.

      Le bon sens nous indique qu’on ne creuse pas un collecteur à moins d’un mètre de la dévanture des maisons, ce qui semble être le cas sur la rue 224 de l ‘hippodrome niveau “Adjara couture”.

      Riverain de la rue 224.

    Comments are closed.