Le message des populations du quartier de Samé en commune III est clair : si les autorités compétentes ne prennent pas leur responsabilité, toute leur responsabilité, afin d’interdire aux gros porteurs et autres engins lourds à se stationner au bord du goudron dans leur quartier, elles se verront de facto obligé à se faire justice en incendiant les engins.
Pour limiter les dégâts et mettre les familles à l’abri, le chef de quartier Moussa Coulibaly exige des autorités compétentes la construction d’une muraille en béton au bord du goudron sur l’axe Kati-Bamako via le Lido S.A. Le quartier de Samé est situé à la rentrée de Bamako, après le Lido SA. Il est longé par le goudron d’un côté et de l’autre les par rails. Il ne se passe aucun mois sans qu’un accident de la route ne se produise sur cet axe. Tout en occasionnant des pertes en vie humaine. Le plus souvent, les gros porteurs déroutent pour finir leur trajet dans les maisons. Bien plus, les camions venant de Dakar et Kayes se relient en file indienne avant de rallier le centre ville la nuit. Du coup, c’est un embouteillage monstre qui empêche les populations locales à regagner le domicile. Avec à l’appui des accidents à la pelle. Face à cette situation, la population de Samé, vient de décider de prendre leur destin en main. Elles ont décidé à prendre les dispositions nécessaires pour leur propre sécurité. Ainsi, la jeunesse est sur le qui-vive afin de mettre le holà sur cette tragédie qui ne dit pas le nom de leur quartier. Et n’eut été les conseils du chef de quartier Moussa Coulibaly, un octogénaire, le pire allait arrivé la semaine dernière Mais déjà, la jeunesse a mis des plaques d’interdiction de stationnement des gros porteurs. Et coup de théâtre, comme la situation reste inchangée, le chef du quartier retourne sa veste pour dire qu’il est prêt à soutenir toutes les actions qui seront entreprises par la population. Pour ce faire, il opte pour la manière forte! « Si les autorités ne prennent pas des dispositions nécessaires, nous allons brûler tous les gros porteurs qui traversent l’axe…même si toute la population doit y perdre la vie lors de ces manifestations. Je le dis et j’endosse la responsabilité n’ importe où », martèle le chef quartier Moussa Coulibaly. Pour lui, au cours des travaux de bitumage de la voie, il était convenu de faire une muraille pour éviter les dégâts des véhicules. Surtout au niveau des familles le long de la route. Toute chose qui est resté sans suite. Dès lors, la route continue de tuer des innocents. Jusque dans leur famille, sans que les autorités ne pipent mot.
« Cette situation ne va pas rester comme ça…je vais faire sortir la population…on est décidé pour cette cause », martèle Moussa Coulibaly. Selon ses explications, des remorques se sont introduites à plusieurs reprises dans les concessions. Et chaque fois, il y a des victimes. « Comme cela se perpétue au vu et au su des autorités…elles doivent s’attendre maintenant à la riposte de la population de Samé…car trop c’est trop », averti le vieil homme. Avant de préciser : « si les autorités n’ont jusque-là pas cherché à trouver de solutions à la souffrance de la population, c’est tout simplement parce qu’ils sont les propriétaires de ces gros porteurs ».
Pour cette raison, le chef de quartier de Samé, Moussa Coulibaly, signale que la population en a marre. En attendant, les victimes se multiplient sur l’axe Kati-Samé. Sans discontinuer.
Oumar Diakité