S”il y a aujourd”hui un combat qui vaille pour réduire le phénomène du divorce (qui prend des proportions inquiétantes) et son cortège d”interminables feuilletons judiciaires autour des biens et de la garde des enfants, c”est bien la promotion du code du mariage.
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Même si dans ce domaine les statistiques sont peu ou pas éloquentes, force est de constater qu”il existe au Mali nombre d”unions qui ont échoué parce que le code de mariage est peu ou pas connu des usagers. Une situation qui n”est forcément pas seulement la conséquence de l”indisponibilité du document en question, mais plutôt le reflet du peu d”intérêt que les officiers d”état-civil accordent à son explication. Ce qui s”appelle " jeter le bébé avec l”eau du bain ".
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Ce triste constat est celui qui s”offre lors des célébrations des mariages. A ces occasions, beaucoup d”officiers d”état-civil et de commandants de cercles se contentent de la lecture de quelques passages du code sans s”assurer qu”ils ont été bien compris. Ce qui n”est qu”un prêche dans le désert. Car, pour la plupart des cas, l”euphorie qui anime les mariés le jour du mariage et le brouhaha envahissant qui règne à l”occasion dans la salle de célébration l”emportent sur le message à faire passer.
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Les contraintes de temps le jour du mariage, qui ne permettent pas au maire de faire la lecture de tous les articles du code du mariage (lequel comprend environ 102 articles) sont entre autres des difficultés non négligeables. Autant de raisons pour imposer un changement de manière de faire, comme d”instituer une séance d”information à l”intention des deux mariés sur les passages clés du code du mariage à défaut de pouvoir mettre à leur disposition le texte écrit. Ainsi les informations sur les droits et devoirs, les régimes polygamiques ou monogamiques, la communauté ou la séparation des biens sont nécessaires. Ce qui serait de nature à éviter toute aventure de la part d”un des deux partenaires.
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Markatié Daou
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