Quand le Préfet de Ménaka tente d’étrangler son chauffeur

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    Saro Koné, le préfet de Ménaka est insupportable. Tellement arrogant, qu’il traîne derrière lui, partout où il passe la mauvaise réputation d’être un bagarreur. C’est à cause de son comportement belliqueux qu’il a été chassé de Koro où il servait. Cet échec ne lui a pas servi de leçon. Car à Ménaka, il continue à se comporter mal. A la moindre altercation avec un individu, il n’hésite pas à se jeter sur lui.

    En moins d’une année, le Préfet a enregistré à son actif deux bagarres sans motif valable. La première, c’était avec Mossis Bocoum, un ancien maire de la ville. Il a eu le culot de serrer le collet de ce dernier lors d’une réunion. N’eut été l’intervention des personnes présentes, il allait le blesser.
    Dans la nuit du Samedi 7 au Dimanche 8 octobre, le préfet bagarreur était sur le point de devenir le préfet étrangleur. Après avoir tenté sans succès d’étrangler son chauffeur Idoual Samaké, l’a battu jusqu’au sang. Selon nos sources, à l’origine de ce conflit, le chauffeur aurait refusé d’aller appeler une femme que son patron, un coureur de jupon de notoriété publique, attendait impatiemment.

    Mécontent de l’attitude de celui-ci, Karo Koné a gardé une dent contre le chauffeur. Sous prétexte que celui-ci n’évitait pas les nids de poule, le préfet lui a demandé de s’arrêter. Il est sorti avant de se jeter, tel un fauve, sur l’infortuné chauffeur. Il l’a passé à tabac avant de continuer son chemin. Arrivé à Ménaka, il a aussitôt instruit au Commandant de Brigade de la Gendarmerie d’emprisonner le chauffeur pour des prétendus précédents de vol de pneus. Ainsi, Idoual Samaké a informé le juge et le député du cercle de ce qui s’est passé. Ce comportement du préfet a choqué les populations de la ville qui ont décidé de soutenir le pauvre chauffeur. En tout cas, le gouverneur de la région de Gao a tout intérêt à prendre des mesures pour débarrasser les populations de ce préfet qui se comporte comme une brute dans ses relations avec ses subalternes.

    Abdoul Karim KONE

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