Hier matin, vers 11 heures, des policiers et des douaniers armés jusqu’aux dents se sont livrés à une bagarre rangée sous le regard hagard des passants, bagarre qui a duré plus d’une heure.
n fait, la confrontation avait causé un bouchon terrible empêchant les paisibles citoyens de vaquer à leurs occupations. Une sotrama immatriculée 5046 MD contenait plusieurs cartons, soigneusement emballés.
Aux dires de la propriétaire, ces cartons contenaient des mèches en provenance de Cotonou. Selon les douaniers, c’était une voiture suspecte qu’on leur avait demandé de poursuivre. Ainsi, ils se seraient déplacés avec l’alerte donnée d’un de leurs indicateurs. Aussitôt avisés, les douaniers, armés jusqu’aux dents, ont intercepté la voiture au niveau de l’ancien pont.
Cependant, une policière était dans la sotrama, assise à côté du chauffeur. Selon un sergent de la police, sa collègue conduisait la voiture dans la cour du GMS. Mais, le hic est que les marchandises à bord du véhicule appartenaient à sa sœur.
Les deux corps jouaient ainsi au ping-pong. Chacun voulant apporter le magot dans sa cour.
Dans cette agitation, sous une étouffante chaleur, policiers et douaniers se sont livrés à une rixe ignoble faisant trois blessés, deux du côté de la police plus le chauffeur, qui aux dernières informations, serait encore aux urgences de l’Hôpital Gabriel Touré, dans un état inquiétant. Lorsque les policiers ont été informés par leurs collègues de la situation, ils se sont rués sur le lieu de la bagarre, tel un essaim d’abeilles.
Fouettés par la peur, et dépassés par l’ampleur du cours des événements, les douaniers ont pris la poudre d’escampette. Ils ont laissé la voiture pleine de cartons au contenu non encore identifié entre les mains des policiers qui l’ont acheminée au GMS.
Djribilla MAIGA