Mardi 5 août, il est presque 14 heures. Nous quittons l’Assemblée nationale pour la rédaction, à Djélibougou. Sur la route, nous sommes alertés par une mobilisation monstre. Instinct de journaliste, nous tentons de voir ce qui se passe.
La découverte est hallucinante. Une mère indigne n’a rien trouvé de mieux que d’abandonner ses jumeaux nés prématurés. En effet, les populations riveraines de la Promenade des Angevins à Bagadadji, la longue avenue qui longe le chemin de fer en direction de Koulikoro, ont été les témoins d’une scène rocambolesque aux environs de midi.
C’est un jeune homme qui a été alerté par des enfants qui fouillaient dans les ordures et qui a aussitôt informé le Commissariat du 3ème Arrondissement. C’est ainsi que deux policiers ont été envoyés pour sécuriser les petits, sans vie. A son tour, le 3ème Arrondissement a avisé la mairie du District, qui envoyé un médecin effectué des prélèvements.
Face à ces petits abandonnés, les populations venues en masse sont restées pantoises. Elles ne croyaient pas ce qu’elles voyaient. Certains ne comprenaient pas comment une mère pouvait refuser ce que le Ciel lui a donné. Quelle insulte à Dieu!
En effet, au moment où certains jeunes couples ou des femmes de tous âges sont prêts à tout faire, jusqu’à aller chez les marabouts ou des charlatans, pour que Dieu leur donne un enfant, voilà que cette mère indigne refuse cet honneur. Certains, dans la foule, se mordaient les doigts et priaient pour que Dieu les gratifie d’un cadeau de ce type.
Youssouf Diallo
Avant de porter un jugement, ne serait-il pas plus sage de mener des enquêtes afin de faire la lumière sur les circonstances et les raisons de cet acte tres regretable et “odieux» ? La découverte des enfants est une partie du problème. Il faudrait connaitre l’autre partie.
Dans tous les cas, par les temps qui courent au pays, pire cela se passe tous les jours. S’il vous plait informer mais ne juger pas, ou alors juger tout ce qui se passe là-bas. Parce que le jugement, nous les lecteurs, nous pouvons le faire nous-mêmes.
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