Titulaire de trois lettres de notification depuis bientôt dix ans, Fasséry Samaké peine à voir la parcelle que la Mairie de la Commune VI a mis à sa disposition. Convaincu que l’on a abusé de sa confiance, il a pris la résolution de poursuivre la Mairie de la Commune VI devant la justice.
Décidément, le Mali n’est-il pas en passe de devenir une jungle, où la loi du plus fort côtoie celle du plus riche pour opprimer les pauvres ? Les citoyens maliens sont-ils vraiment égaux devant la loi, comme le veut la constitution de 1992 ? En tout cas Fasséry Samaké, citoyen malien, né en 1962 et maçon de son état, ne le crois pas. Fasséry Samaké n’est pas surement un cas isolé. De nombreux anonymes maliens vivent aujourd’hui le martyr par le fait d’une certaine race d’élus communaux. Sans vergogne et sans loi, ils font subir aux paisibles citoyens des injustices d’une violence inouïe, souvent motivées que par leur volonté de gonfler injustement leurs différents comptes en banque. « L’homme est un loup pour l’homme ». En prononçant cette phrase très usitée, son auteur devait sûrement penser à ce qui se passe aujourd’hui au Mali. Au nom du foncier et de « l’argent vitesse », nous avons des compatriotes qui ont décidé de profiter de leur position d’élu communal, pour spolier d’honnêtes citoyens du seul bien qu’ils pourraient un jour transmettre à leurs progénitures en guise d’héritage. Le cas de Fasséry Samaké est des plus révoltants. Malien commun, installé depuis mathusalem, sur un lopin de terre dans les environs de Missabougou, Fasséry Samaké est aujourd’hui contraint à vivre chez ses beaux parents. Quel comble, dans une certaine culture malienne. Malgré qu’il soit aujourd’hui titulaire de trois lettres de notification, dont deux sont signées par Souleymane Dagnon, l’actuel Maire de la Commune VI, Fasséry Samaké peine à savoir où se trouve le terrain qui lui a été affecté, après qu’on l’ait expulsé de son lopin de terre, dont la régularisation avait eu lieu du temps de Broulaye Konaté, maire de la commune VI. Selon des témoignages dignes de foi, la victime de la spéculation foncière, occupait cet espace depuis les moments où personne ne pouvait s’imaginer que Missabougou allait avoir un tel attrait. Et, c’est fort de cette présence régulière sur cet espace et ce depuis de longue années quand 2003, lorsque la Mairie de la Commune VI a entrepris de viabiliser la zone, que le Maire de l’époque Broulaye Konaté, dans une magnanimité exceptionnelle, a décidé de régulariser la situation de Fasséry Samaké. Par la décision N° 058/M.CVI-DB du 20-08-03, portant la Notification N° 2383, il a informé Fassery Samake qu’il est bénéficiaire de la parcelle 611/o dans le lotissement de Yirimandio Nord. Rassuré et réconforté dans son droit de propriétaire, il a entreprit de faire une réalisation plus confortable sur le site avec ses maigres moyens. Il est parvenu à réaliser deux maisons en banco couvert de tôle pour offrir un gite plus rassurant à son épouse et à ses enfants, en attendant des lendemains meilleurs pour la construction définitive du lot. Heureusement pour lui qu’il n’avait pas investit plus que ce qu’il avait fait. Sa joie de vivre chez lui n’a durée que quatre bonnes petites années. Sans aucune forme de procès, il sera évincé de la parcelle que lui avait notifiée le Maire Broulaye Konaté, par une procédure qu’il n’arrive même pas à expliquer. Mais, qu’à cela ne tienne, la Mairie de la Commune VI, sous la signature de Souleymane Dagnon, l’actuel Maire, en guise sûrement de compensation, va lui affecter par une autre décision, en date du 4 octobre 2007, la parcelle 131/k dans le lotissement de Missabougou Extension. Malheur pour lui, la parcelle est déjà occupée par un certain Moussa qui utilisera ses relations pour faire plier la Mairie de la Commune VI. Dans le souci surement de vouloir rétablir Fasséry Samaké dans son droit, Souleymane Dagnon, Maire de la Commune VI, par la décision N° 0514/ CVI-DB/SD en date du 18/ 11/ 2008, va lui notifier la parcelle 224/m dans le lotissement de ZRIMY. Mais, là encore, Fasséry Samaké sera confronté à la prétention d’un colonel de la gendarmerie sur le même lot. Et, depuis plus rien. Il ne sait plus à quelle porte frappée. Tout porte à croire qu’il a été victime d’une machination au niveau de la mairie de la Commune VI. En effet, convaincu que Fasséry Samaké est un illettré, qui plus n’a pas de gros moyens et de soutiens, l’on s’est joué de lui comme un ballon de ping-pong, dans l’espoir qu’il allait se décourager et abandonner la réclamation de son droit. Mais, qu’ils se détrompent du côté de la Mairie de la commune VI et du côté de la Mairie secondaire de Missabougou, Fassery Samaké a décidé de saisir la justice malienne afin que le droit soit dit. Il tient à ce que la Mairie de la commune VI qui lui a décerné trois notifications de suite lui montre aujourd’hui où se trouve son terrain.
Assane Koné
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le petit dagnon de voleur et le buveur du sang des pauvres doit délais incarcérer dans la prison sans jugement la commune VI est la commune la plus pourrie des communes de Bamako.
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