Prisons : les radiés de la gendarmerie fon la loi

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    Au sein de l’Administration Pénitentiaire, les radiés de la gendarmerie, reconvertis en surveillants de prison, semblent faire la loi. Radiés de la gendarmerie en 1995 pour grève suivie de mutinerie, ils sont estimés à 800. Ils occupent tous les postes de responsabilité. Au grand dam de leurs autres collègues. D’où la frustration de ces derniers.

    L’Administration Pénitentiaire est un service pluridisciplinaire, composé de personnel administratif, de personnel de surveillance et de personnel spécialisé ou technique. On retrouve donc, un personnel surveillant et un personnel non- surveillant. Mais il s’agit d’un ensemble régi par un seul cadre organique. Ce qui signifie, qu’au regard de la loi, les différents corps qui composent l’administration pénitentiaire, devraient bénéficier des mêmes avantages.

    Depuis quelques mois, seuls sont promus à des postes de responsabilité, le personnel -surveillant de l’Administration pénitentiaire. Un personnel constitué des radiés de la gendarmerie. Du moins, si on en croit les déclarations et documents fournis du personnel non- surveillant adressés au ministre de la justice pour attirer son attention sur ce qu’il considère comme une discrimination. Il en veut pour preuve, un arrêté modifiant le cadre organique qui régit l’administration pénitentiaire, au profit du personnel -surveillant de l’administration pénitentiaire. Cet arrêté a été annulé par la Cour suprême. Même si c’est l’ancien cadre organique qui est en vigueur, il est loisible de constater que toutes les nominations, sont en faveur du personnel -surveillant. En témoigne la récente décision de nomination (le 14 avril dernier) prise en faveur du personnel -surveillant.

    Pour le personnel non- surveillant, point de doute : le ministre de la justice cède à la pression des ex-gendarmes qui veulent imposer leur volonté. Mais que dit la loi ? Selon la loi, tout le personnel de l’Administration pénitentiaire a droit au même traitement de faveur. C’est ce qui a poussé la Cour suprême à annuler l’arrêté de modification du cadre organique de l’administration pénitentiaire. Il est jugé, trop partial. Victime de ce qu’il considère comme un traitement discriminatoire, le personnel non–surveillant de l’administration pénitentiaire continue de digérer sa frustration. Mais aussi, sa colère. Avant, peut –être, de les faire savoir dans les semaines, voire les mois à venir.

    Aimé

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