Quelques jours après l’arrestation d’un voleur de motos Jakarta, les éléments de l’Inspecteur principal Soungalo O. Diarra, viennent de mettre le grappin sur le directeur de l’école fondamentale de Koulouba ”A”. Ce dernier a été pris en flagrant délit de vol de 20 tables-bancs et 2 bureaux au sein de l’établissement.
Le vendredi 30 septembre, aux environs de 20 heures, les éléments de la Brigade de recherches, au cours de leur ronde quotidienne, se sont trouvés nez à nez avec un véhicule 504 de transport en commun contenant des tables-bancs et des bureaux au niveau du jardin zoologique.
En bons flics, les hommes de l’Inspecteur principal Soungalo O. Diarra et de l’inspecteur Madani Diallo ont suivi ledit véhicule jusqu’à sa destination finale, c’est-à-dire l’endroit où il devrait déposer les objets volés. Le véhicule s’immobilisa devant le jardin d’enfants ”Les Pingouins” à Bolibana.
Le chauffeur et son accompagnateur ont aussitôt été interpellés sur la provenance des tables-bancs. Faute d’explications cohérentes, les deux individus ont été conduits au poste de police du 3e Arrondissement.
Le véhicule et son contenu soit 20 tables-bancs et 2 bureaux ont été saisis.
Au cours de l’interrogatoire, les deux individus ont déclaré se nommer respectivement Karim Dessoh et Mamadou Diakité.
Le nommé Karim Dessoh déclara avoir acheté auprès d’Ely Théra, directeur de l’école fondamentale de Koulouba, lesdits objets. Il loua ensuite le véhicule de transport pour les amener jusqu’à Bolibana, au jardin d’enfants ”Les Pingouins’‘, à la demande d’une certaine Bintou Tangara dite ”Mama” promotrice dudit jardin.
Une enquête fut donc ouverte. Sur la supervision de l’Inspecteur principal Soungalo O. Diarra, les limiers du 3e Arrondissement ont aussitôt interpellé Ely Théra, directeur de l’école fondamentale de Koulouba ”A”.
Interrogé sur les faits, Ely Théra a déclaré qu’il a été sollicité par Karim Dessoh pour l’achat des 20 tables-bancs et 2 bureaux pour le compte du jardin d’enfants ”Les Pingouins’‘.
La promotrice du jardin précisera avoir versé au directeur un montant de 320 000 FCFA comme prix des marchandises.
A son interpellation, les limiers découvriront la somme de 300 000 FCFA sur le directeur.
La promotrice du jardin, quant à elle, a reconnu que l’école fondamentale n’est pas un lieu indiqué de vente des tables et bureaux. Et qu’Ely Théra n’a pas le droit de vendre les matériels d’une école publique. Elle soutint, cependant, qu’elle ignorait que les tables-bancs étaient issus d’un vol.
Le vol de ces matériels a été prémédité par Ely Théra, a indiqué le directeur du CAP Centre commercial de Bamako, Yamoussa Coulibaly.
Selon lui, il a été surpris, car, a-t-il poursuivi, au seuil de la rentrée scolaire 2011-2012, il lui a été rapporté que lesdits tables-bancs et bureaux volés se trouvaient dans une classe fermée à clé, sous prétexte qu’ils étaient en attente de réparation.
C’est ainsi qu’il envoya le Conseiller chargé du partenariat dire à Ely Théra de remettre les tables-bancs une fois réparés dans les classes où le besoin se fait sentir.
Une manière de le dissuader de surseoir à tout acte délictuel.
Malheureusement, Ely Théra n’a pas suivi ces instructions. Il décida, tout de même, de les vendre. Alors que la déontologie et l’éthique du corps enseignant recommandent la probité et l’intégrité morale.
Espérons que des sanctions soient rapidement prises à l’encontre de ce directeur et complices qui ne servent pas l’école malienne mais qui s’activent à la détruire.
Bandiougou DIABATE