Le problème foncier qui oppose l’honorable Ténin Simpara à ses voisins du quartier Banconi-Razel (Commune I) risque d’exploser dans les prochains jours si rien n’est entrepris. Il y a péril en la demeure.
Le voisinage à l’honorable Ténin Simpara lui reproche d’avoir dépassé l’espace à usage d’habitation à elle attribué par les autorités municipales. L’honorable Simpara est accusée d’avoir réduit de huit mètres une rue de quinze mètres de large.
Il est désormais impossible pour les usagers de circuler librement, la séparant la maison de l’honorable Simpara et d’un autre membre de sa famille. Ils sont accusés par le voisinage d’avoir enlevé chacun trois mètres sur l’espace qui devait élargir la rue à 15 mètres.
Ainsi, pour les contestataires, l’honorable Simpara a décidé de rétrécir une rue de 15 mètres en huit mètres au simple motif que la rue est trop large et que son terrain un peu petit pour le plan de sa villa.
Courant 2016, un protestataire de la zone a séjourné en prison à la suite d’une plainte déposée par les mis en cause, les Simpara, qui, nous rapporte-t-on, ont récemment déposé une autre plainte contre leurs voisins Diaby. Selon des indiscrétions, cette famille Diaby aura de la peine à s’en sortir au regard du pouvoir que les Simpara ont sur la machine judicaire en Commune I.
Et selon les informations le procureur, le “protégé de Mandjou Simpara” a fait emprisonner un habitant du quartier à la Maison d’arrêt de Bamako pendant huit jours en 2016 et aujourd’hui, il a déposé une plainte contre la famille Diaby et selon les informations le procureur de la Commune I s’apprêterait déjà à décerner deux mandats d’arrêt à deux membres de la famille Diaby.
Mais, le collectif du quartier multiplie des démarches auprès du nouveau maire en la personne de Mamadou B. Kéita pour que toute la lumière soit faite sur ce dossier.
La nouvelle équipe municipale interpellée
L’origine du problème, dit-on, est du côté de l’ancienne équipe municipale de la Commune I, sous la conduite de Mme Konté Fatoumata Doumbia. Cette dernière est accusée d’avoir illégalement mis en vente plusieurs espaces fonciers dont les terrains que les familles Simpara occupent au quartier Banconi-Razel.
Les Simpara, dit-on, disposent de cinq terrains à usage d’habitation dans cette zone. Les cinq terrains sont contigus et attribués dans un espace qui ne devait pas être vendu.
Cet espace, nous explique-t-on, n’appartient pas à l’Etat malien et son propriétaire pourrait le réclamer à tout moment. Il s’agit de la société ferroviaire “Transrail”. L’espace en question fait partie d’une emprise des rails, large de 50 mètres. L’emprise dans sa trajectoire quitte Kati-ville et passe par les quartiers de Dialakorodji, Banconi, Razel, Fadjiguila, Djélibougou, Boulkassoumbougou.
A ce jour, l’emprise, pour cause de spéculation foncière, est réduite de 50 à 25 mètres de large en Commune I à l’insu de la société Transrail.
La nouvelle équipe municipale est interpellée pour faire la lumière. Il nous revient en tout cas qu’un collectif mis en place par les protestataires a entrepris des démarches dans ce sens.
Il convient de rappeler que les plus hautes autorités se sont impliquées dans le dossier sans donner satisfaction à la population. Les ministères des Domaines de l’Etat et de l’Urbanisme, le gouvernorat du district de Bamako ont chacun demandé aux Simpara de ne pas occuper la voie publique (voir fax-simulés).
Des notes qui n’ont rencontré que le mépris des Simpara.
La Rédaction