L’ensemble du personnel socio-sanitaire de la ville de Kita est en grève, depuis le mercredi, 6 octobre, à la suite d’une affaire de vol de nouveau-né. De quoi s’agit-il?
Nous sommes mardi 5 octobre à Kita. Une jeune femme enceinte, dont la grossesse est arrivée à terme, est admise, aux environs de 18 heures, à la maternité du Centre de référence de Kita. Elle accouche d’un garçon vers 19h-20h à la suite d’une césarienne.
Quand elle reprend ses esprits après les affres de l’accouchement, elle voit une autre jeune femme en train de rôder autour d’elle. Sans se douter de rien, elle la prend pour une matrone et la vraie matrone, croit, quant à elle, avoir à faire avec une parente de celle qui venait d’accoucher.
C’est en profitant de cette confusion que l’intruse a pu dérober le nouveau-né avant de disparaître dans la nature. Quand la vraie matrone réalisa ce qui vient d’arriver, elle en informa le médecin du jour qui alerta, à son tour, la police.
Les policiers descendent sur le Centre de santé et ne donnent pas dans la dentelle. Ils ramassent toutes les blouses blanches et les mettent au violon. Devant une telle situation, qu’il juge très grave, le Comité syndical de la santé, dans un communiqué radiodiffusé a appelé tous les travailleurs de la santé à un arrêt de travail. Jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire, tout en exigeant les excuses des autorités policières pour les désagréments causés.
Présentement, le Préfet de Kita, Seydou Kalifa Traoré, est en pourparlers avec l’ensemble du personnel socio-sanitaire et les forces de l’ordre afin de trouver un dénouement heureux à la crise.
Hier, au moment où nous mettions sous presse, la grève était observée dans les services sanitaires de la capitale de l’arachide, y compris dans les trois maternités des centres de santé communautaires et dans les cliniques privées. Au grand dam des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Thena Oumar DIABATE
Correspondant à Kita