Pour résiliation abusive de contrat : L’hôtel Salam comparaîtra le 26 juillet en Commune III

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    Le Tribunal de première instance de la Commune III a, au cours de son audience d’hier, renvoyé au 26 juillet prochain, le contentieux qui oppose le groupe Azalaï à un de ses anciens chef de cuisine Remi Dion, accusé de vol d’assietes. Par cette demande de renvoi, l’hôtel Salam chercherait-il un règlement à l’amiable ?rn

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    Les faits. La Société malienne de promotion hôteliere (SMPH-SA) a signé en janvier 2007 un contrat de prestation de service avec Remi Dion, un Ivoirien résidant à Bamako. Le contrat a été conclu pour une durée de 2 ans renouvelables. Mais quelle ne fut la surprise du consultant chef de cuisine de voir, cinq mois après, la SMPH rompre son contrat sans raison sérieuse à son avis : vol d’assietes.

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    En réalité, les autorités de l’hôtel Salam (5 étoiles) n’ont pas du tout digéré la décision de M. Dion d’ouvrir un petit restaurant en son nom sous forme de SARL qu’elles accusent de concurrence déloyale. « Or nulle part, il n’existe dans le contrat de prestation que le concluant ne pouvait exercer une autre activité en son nom ou au nom d’une autre personne physique ou morale », précise l’avocat du chef cuisinier, Me M’Bandy Yattassaye.

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    En dépit de la lettre de règlement à l’amiable proposée par le concluant, la SMPH n’a pas varié d’un iota dans sa volonté de congédier le jeune homme. C’est pourquoi, compte tenu des efforts déployés par l’accusé, souvent à crédit et les humiliations qu’il a subies dans les geôles du 2e arrondissement pendant plus de 2 semaines, le conseil de Remi Dion demande au tribunal de condamner la SMPH de payer la somme totale de 19 millions F CFA à titre de réparation de tout préjudice causé par la rupture du contrat.

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    « Toutes les fois qu’il y a rupture unilatérale surtout lorsqu’il s’agit de contrat à durée déterminée, la loi et la jurisprudence s’accordent à évaluer le préjudice au montant du restant de la durée du contrat. C’est donc à raison que le concluant évalue, aux termes de l’article 113 RGO, le préjudice à 9 millions soit 18 mois de prestation auxquels s’ajoutent les intrêts et les autres frais de dommage évalués à 10 millions de F CFA », note Me  Yattassaye.

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    Le président du Tribunal de première instance de la Commune III a, à la requête de l’hôtel Salam, renvoyé l’affaire dans deux semaines au lieu de 4 semaines comme l’avait demandé le secrétaire général de l’établissement Abderhamane Baby qui faisait office d’avocat du Groupe.

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    Le temps, sans doute, pour le groupe Azalaï, certainement de chercher un règlement à l’amiable avec celui qu’il accuse de vol d’assiettes.

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    Sidiki Y. Dembélé

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    Un employé menacé publiquement

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    Nombreux sont les travailleurs du groupe Azalaï qui ne supportent plus les « injustices » et les traitements dignes d’une autre époque dont ils sont victimes au sein de ces établissements hôteliers. Certains d’entre eux ont tenu à assister à l’audience d’hier pour soutenir leur ex-chef de cuisine Remi Dion. Une présence qui n’a pas du tout plu au secrétaire général du Groupe qui s’en est pris ouvertement à un technicien du Grand hôtel. « Que fais-tu ici ? Tu n’as pas de travail ce matin », s’est-il violemment adressé à ce dernier.  « Non, mon travail, c’était de 22 h à 7 h de ce matin », répondit-il. « Donc, ce procès t’interesse ? On verra ça », a-t-il menacé avant de sortir de la salle d’audience. « C’est sûr qu’il va demander des comptes à ce monsieur. Il risque même de le licencier pour ça. Ce monsieur croit que nous sommes en Mauritanie où l’esclavage sévit toujours. Et c’est ça que nous vivons tous les jours dans ces hôtels », nous a fait savoir un autre employé du Groupe.

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    S. Y. D.

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