Née vers 1977 à Dibasso, au Burkina Faso, Antoinette Koné était une aide-ménagère domiciliée à Yirimadio Zerny, un quartier sis dans le district de Bamako. Pour avoir tué un nouveau-né, la dame a été inculpée pour « infanticide » et condamnée à trois ans de prison ferme par la cour d’Assisses de Bamako.
Les faits reprochés à la dame remontent à 2017. À cette époque, indique-t-on dans l’arrêt de la cour d’Assises, Antoinette Koné s’était rendu compte qu’elle venait de contracter une grossesse. Le mal étant déjà fait, l’aide-ménagère se verra aussitôt trahie par son partenaire qui n’a pas voulu reconnaitre la paternité de l’enfant. À la fois enceinte et trahie,Antoinette accepte néanmoins de ne pas faire d’avortement. « Après neuf mois, elle accouche normalement le 19 novembre 2017 vers 20h au centre de Yirimadio. Antoinette est rentrée à la maison avec son nouveau-né après l’accouchement. Une semaine plus tard, précisément le 25 novembre 2017, l’aide-ménagère a décidé d’attenter à la vie du nourrisson », raconte-t-on dans l’arrêt.
Éprise du dégoût de vivre avec le bébé, Antoinette met fin à la vie du nourrisson en lui donnant de violents coups à la tête suivis de l’asphyxie qui donnent naissance à la mort du bébé. Pour celer son forfait, l’inculpée a aussitôt amené le corps du bébé à l’hôpital pour consultation, comme s’il s’agissait d’une maladie. Mais par la vigilance du médecin en charge du traitement, il sera immédiatement découvert que le bébé n’est pas mort de façon naturelle. C’est ainsi qu’Antoinette Koné, présentement âgée de 43 ans cette année (née vers 1977) a été conduite devant le commissariat de police du 13e Arrondissement de Bamako. Dans l’arrêt de la cour, la mention faite décrit clairement qu’Antoinette a reconnu les faits. « Elle soutient avoir étéengrossées par un certain Robert Diarra (sans autre précision) qui nie être le père de l’enfant. D’origine de ce fait, elle dit avoir désespérément décidé de mettre fin à la vie du bébé. Seule dans sa chambre, Antoinette raconte avoir coupé de l’air au bébé jusqu’à ce qu’il est mort », détaille l’arrêt. Courant jeudi 11 septembre, la cour d’Assises de Bamako lui a infligé une peine de trois (3) ans d’emprisonnement ferme. Notons que l’infanticide est une infraction prévue et punie par l’article 199 et l’article 200 du Code pénal malien. Terme juridique, elle se définit comme le fait de donner volontairement la mort à un nouveau-né.
Mamadou Diarra