Madou Diarra a été jugé mardi devant la Cour d’assises de Bamako pour coups mortels sur Modibo le petit ami de sa sœur.
La mort accidentelle de Modibo n’était pas souhaitée. “À ce que je sache tu as une fiancée, ma sœur aussi. Je ne peux en aucun cas accepter que tu entretiennes une relation intime avec ma sœur dans ma propre maison. Si vous voulez vous rencontrer faites le ailleurs, mais pas dans la maison que j’ai construite à la sueur de mon front”. Malgré ces nombreuses mises en garde Modibo s’est obstiné à aller chercher la sœur de Madou, du nom de Fatoumata âgée de 12 ans.
Dans la journée du 9 juillet 2017, Madou aperçoit pour une unième fois Modibo chez lui, les tensions montent entre les deux jeunes ce jour. “Modibo qu’est-ce que je t’avais dit la dernière fois”, demande-t-il. Sans tarder son interlocuteur répond, “je t’avais dit aussi de me faire ce qui tu veux parce que je continuerai à venir la voir chez toi”
Cette réponse met Madou dans une colère noire. Voulant frapper Modibo, il utilise le bois de la hache pour le frapper. Il lui donna alors un coup sur la tempe. Après toute une journée à faire des va-et-vient entre les différents hôpitaux, Modibo fut alors transféré à l’hôpital de Ségou. C’est là-bas qu’il rendit l’âme.
Après la confrontation des preuves de la défense et la partie civile, le président de la Cour Aboubacar Dienta, a déclaré Madou coupable de la mort de Modibo. Il a été condamné à 5 ans de prison.
Aline Doumbia
(stagiaire)
COUR D’ASSISES
Accusée d’infanticide, K. D. écope de 3 ans de prison
Jeudi dernier lors des assises de Bamako, K. D. fut condamnée pour trois ans de prison pour avoir accouché de son enfant dans le WC. L’acte s’est passé en 2018 dans un quartier périphérique de Bamako.
A la barre, elle raconte : J’étais enceinte de 7 mois et demi de mon troisième enfant. Les intervalles entre mes enfants sont très minimums. Donc ce jour mes contractions ont commencé et je pensais que c’était le besoin d’aller aux toilettes. En essayant de me soulager, j’ai accouché et l’enfant est tombé dans le WC. Je n’avais aucune possibilité pour le faire sortir. Je me suis aussi dit qu’il est trop tard vu que c’est un prématuré. Et j’ai gardé le secret pour moi seule. C’est quelques jours plus tard que l’odeur commençait à envahir la maison. Après vérification, on a su que c’était moi. Et c’est ainsi qu’on a fait appel aux autorités.
Après quelques heures de longs débats entre son avocat et le procureur devant les juges, K. D. fut condamnée à 3 ans de prison. Elle a déjà fait 2 ans, il lui reste 1 an maintenant.
Oumou Guindo (stagiaire)