Bourama Sakho est le propriétaire d’un atelier mécanique disposant de deux entrées: une entrée principale et une entrée secondaire. L’entrée principale faisant face à l’Avenue de l’Unité Africaine (OUA) est celle la plus en vue. Comme à l’accoutumée, aux heures de fermetures, il a demandé au petit Lassiné de fermer les portes de l’atelier. Cependant, ce jour-là, le garçon a fait fi de fermer à clé la porte secondaire, et s’est contenté de fermer la porte principale donnant sur l’avenue de l’OUA. Ayant planifié son coup à l’avance, il remit les clés de l’atelier à son patron, mais celui-ci était loin de se douter dans sa naïveté que la porte de derrière n’a pas été fermée à clé. Il était loin de s’imaginer qu’un gamin à peine âgée de 13 ans serait celui qui causerait la ruine de son gagne-pain quotidien. Comme dit l’adage : un malheur n’arrive jamais seul.
C’est ainsi qu’aux environs de 21H, une heure propice pour commettre des actes délictuels dans les rues de Bamako médiocrement ou pas du tout éclairé. Lassine Diarra, accompagné de son ami et complice, se sont présentés en face de la porte secondaire de l’atelier mécanique de Bourama Sakho pour commettre leur forfait. Evidemment, les jeunes garçons n’avaient pas besoin de déployer d’effort pour entrer dans l’atelier puisque la porte n’était pas fermée à clé. Une fois à l’intérieur, ils se sont emparés d’une moto Jaakarta avant de mettre le feu sur une partie de l’atelier.
Après avoir commis leur méfait, la moto fut revendue à un gargotier pour la modique somme de 30.000 FCFA, le reliquat de la somme convenue devant être payé sous forme de café servi durant une période d’un mois. Sentant fort bien que leur coup allait leur coûter très cher, les voleurs pyromanes ont fui chez le grand frère de Lassine Diarra, un résidant des zones aurifères de Kéniéba. L’ayant appris, le père de Lassine Diarra a sommé son fils aîné de ramener au bercail à Daoudabougou les deux petits fugitifs. Entre-temps, l’un des propriétaires d’une des motos Jakarta a porté plainte au commissariat de police du 4e contre le petit Lassiné Diarra sous les recommandations du patron de l’atelier, Bourama Sakho. Car, d’après lui, le petit apprenti serait l’auteur du vol et de l’incendie puisqu’il n’est plus revenu travailler depuis l’incident. Fort heureusement, dans la journée du 15 janvier à 11H, la police du 4e arrondissement sous le commandement du commissaire Cheick Coulibaly et de son équipe, a interpellé les jeunes délinquants juste sur une rue à proximité de l’ambassade de l’Algérie.
Les deux mineurs ayant avoué leur forfait sans difficulté ont été déférés devant le parquet.
Par Paul DAO et Mohamed HAIDARA
Abdou Sidibé échappa de peu à la mort
Deux individus ont été miss en fuite par les éléments de la brigade fluviale dans leur tentative de voler une moto jakarta.
Un drame a été évité près du Rond-point de L’ENSUP (Ecole Normale supérieure), quand Abdou Sidibé, en provenance de Kati sur une moto Jakaarta, fut agressé physiquement par deux individus armés de gaz lacrymogène qui en voulaient certainement à son moyen de transport. La victime a été évacuée d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, grâce à l’intervention des éléments de la Brigade fluviale, qui patrouillaient à proximité du lieu de l’agression.
Abdou Sidibé, chauffeur à Faladié Sokoro, peut dire un grand merci à Dieu et aux hommes qui sont venus à sa rescousse. En effet, selon le chef de brigade de la gendarmerie fluviale, c’est dans la nuit du samedi 24 janvier, aux environs de 23h40 que ce dernier, en provenance de kati sur une moto Jakarta a été poursuivi et coincé au niveau du Rond Point de l’ENSUP par deux jeunes brigands qui roulaient aussi à moto. Une fois à son niveau, ces poursuivants l’ont pulvérisé de gaz lacrymogène avant de le ruer de coups, ce qui paralysa temporairement ses facultés physique. Ainsi, Le pauvre homme tomba à terre, et immédiatement l’un des voleurs essaya de s’emparer de sa moto.
Cependant, alertés par un bruit assourdissant, les gardiens et les manœuvres de l’Ecole Normale supérieure, ainsi qu’une équipe de patrouille de la Brigade fluviale sont intervenus pour sauver la victime.
Les deux assaillants, voyant arriver sur les lieux des hommes en tenue prêts à en découdre avec eux, n’eurent pas le temps d’emporter le mobile de leur agression, la moto Jakarta et s’enfuirent sur leur engin. Conduit à l’hôpital Gabriel Touré pour recevoir des soins intenses suite à ses graves blessures, la vie de Abdou Sidibé est à présent hors de danger.
Mohamed HAIDARA