Pour avoir mis en garde sa sœur pour ses querelles avec son épouse : Sa mère le maudit, il rendit l’âme

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    Les mauvaises langues ont des jours devant elles. La malédiction est un acte blâmable par la société et la religion car si elle n’atteint pas sa cible, elle se retourne contre la personne qui l’a proférée, disent nos sages. Les habitants de Dialakorodji Kognoumani dans le cercle de Kati ont été témoins oculaires d’une scène inédite. Il s’agit d’un fait qui s’est passé en mai dernier dans la famille Tounkara.

    B. Tounkara ressortissant de la première région, maçon est marié à deux femmes dont l’une au village et vit avec l’autre à Bamako. Sont également dans son foyer sa mère et ses enfants. Il a une sœur du nom de D. Tounkara mariée dans le même quartier. En fille chouchoute de la mère, celle-ci vint chaque jour donner bonjour à la vielle maman.

    Un jour, elle eu une petite dispute avec sa belle sœur, l’épouse de son frère qui était absent. Elles échangèrent de propos moins aimables. Quand son mari rentra, l’épouse lui raconta ce qui s’est passé entre elle et sa belle sœur. Pour ce dernier, trop c’est trop. Tout le temps, sa sœur de lait vient manquer du respect à son épouse. Il se rendit chez elle et lui demanda d’arrêter ses provocations. Le maçon B. Tounkara prétexta que sa sœur à lui, n’a aucun droit d’immiscer dans les affaires intérieures de son foyer. Mieux, qu’elle devrait au contraire s’occuper des siennes. Sa mise en garde ne plu pas à sa sœur D. Tounkara qui alla tout raconter à leur mère commune.

    Celle-ci au lieu de les réconcilier prit position pour sa fille, la préférée. Elle dit ceci à son fils : «J’aurai dû avorter que de te mettre au monde. Je regrette énormément mon acte. Si tu es un fils légitime de ton père que les premières pluies ne te trouvent en vie. Cela me soulagerait». Eh bien, le bon Dieu a exaucé son vœu.

    Deux jours après les disputes, B. Tounkara a eu des douleurs au niveau du dos et de la hanche et s’absenta au grin. Ses amis viennent lui voir et le trouver souffrant. Il leur dit qu’il souffrait il y a deux jours, mais qu’aujourd’hui ça va mieux et qu’il les rejoindra sous peu. Il ne savait pas qu’il ne reverra plus son lieu de causerie. B. Tounkara rendit l’âme quelques minutes après. A l’annonce de son décès, ce fut la stupéfaction dans le grin. Tous les regards sont désormais tournés vers la méchante mère que tous accusèrent d’être la cause de la mort de B. Tounkara. Elle a eu ce qu’elle cherchait après avoir maudit son fils au profit de sa fille, comme si ce n’est pas elle qui les a tous deux enfantés.

    Aux obsèques, elle ne montra aucun signe de regret. Au contraire, la mégère riait au vent. Depuis, toutes les deux sont traitées de sorcières dans le quartier Dialakorodji Kognoumani. Comment une mère peut-elle maudire son fils de la sorte pour une banale dispute entre sa belle fille et sa propre fille? Quel sera le sort du mari de sa fille D. Tounkara? Où va la société quand une mère maudit à mort son propre fils au profit de sa fille pour une banale affaire?

    Voilà des questions qu’on se pose. Le décès de B. Tounkara occupe une bonne place dans les sujets de causerie autour du thé et des lieux publics. Un regard rétrospectif s’avère nécessaire.

    Hassane Kanambaye

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