Premier dossier soumis à la 1ère session ordinaire de la Cour d’Assises, l’affaire du ministère public contre Kadiatou Doumbia poursuivie pour “empoisonnement” sur l’enfant de sa coépouse. A l’issue des débats, l’inculpée a été retenue dans les liens de l’accusation et condamnée à cinq ans d’emprisonnent ferme.
De l’arrêt de renvoi, il ressort que Kadiatou Doumbia et Oumou Diabaté sont des coépouses qui vivaient chez leur mari, Karomoko Bagayoko. Cette cohabitation tourne au drame ce samedi 18 février 2017 aux environs de 16 heures. En effet, Oumou Diabaté avait déposé son enfant de deux ans dans sa chambre pour aller prendre sa douche. C’est ainsi que sa coépouse, Kadiatou Doumbia, a profité de ce moment d’absence pour s’emparer de l’enfant de sa coépouse avant de lui faire avaler de la soude caustique qu’elle avait pris le soin de se procurer quelques jours plutôt.
A sa sortie des toilettes, la maman du pauvre enfant, Oumou Diabaté, a coïncidé avec sa coépouse qui tenait encore son enfant se trouvant dans un état de détresse. N’ayant pas eu de réponse de la part de Kadiatou, elle a fini par l’amener à l’Hôpital du Mali pour lui administrer des soins.
Après plusieurs jours d’hospitalisation, l’enfant a fini par rendre l’âme, le lundi 13 mars 2017 aux environs de 13 heures. C’est ainsi qu’après une autopsie, la structure hospitalière a conclu dans son rapport que l’enfant est décédé par suite d’un empoisonnement.
Notons que tant à l’enquête préliminaire qu’à l’information ainsi qu’à la barre, Kadiatou Doumbia a reconnu les faits à elle reprochés. Le ministère public a requis une condamnation à perpétuité. Quant à la défense, elle a demandé la clémence de la Cour en demandant d’accorder à sa cliente les circonstances atténuantes compte tenu que l’inculpée est une délinquante primaire.
Dans sa sagacité, en lui accordant les circonstances atténuantes, la Cour l’a condamnée à cinq de prison ferme.
Boubacar PAÏTAO
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Inculpé pour parricide sur son propre père Mamby Diabaté (63 ANS) :
Bénogo Diabaté condamné à cinq ans de réclusion criminelle
Dans son audience du lundi 15 avril dernier, la 1ère session ordinaire de la Cour d’Assises de 2019 s’est penchée sur l’affaire ministère public contre Bénogo Diabaté, inculpé pour parricide. Après d’intenses débats entre le Parquet et la défense, la Cour a condamné l’inculpé à cinq ans de réclusion criminelle.
De l’information, il résulte que le vendredi 30 mai, dans la matinée, Bénogo Diabaté, mécanicien de profession, de retour du travail a constaté que son père Mamby Diabaté avait vidé la barrique qui contenait ses matériaux pour la remplir d’eau. Furieux, il a demandé les raisons qui ont poussé son père à toucher à “ses affaires”. Ce dernier, sans lui donner la moindre réponse, a commencé à proférer des injures grossières à l’encontre de Bénogo, avant de lui administrer une belle gifle. Comme si cela ne suffisait pas, il s’est saisi d’un bâton et a tenté de lui donner des coups. C’est ainsi que le fils a réussi à lui retirer le bâton pour lui donner à son tour des coups dont un sur la tête. Avec l’intervention des voisins alertés par des cris, le vieux Mamby a été transporté d’urgence à l’hôpital où il a succombé 18 jours plus tard des suites de ses blessures. A la barre, l’inculpé a reconnu sans ambages les faits. Aussi, dans son témoignage, sa maman, Oumou Kouyaté, a précisé qu’elle a été surprise par ce drame qu’elle qualifie d’accident. Selon elle, les deux personnes s’entendaient parfaitement.
Dans son réquisitoire, le ministère public a fait savoir que le parricide est l’infraction la plus grave. De son point de vue, compte tenu de la violence des coups, il existait bel et bien une intention de donner la mort. Car, dit-il, les coups assenés par Bénogo ont été d’une extrême violence que sa victime a eu une oreille arrachée et un bras fracturé. Quant à la défense, elle a estimé que l’élément intentionnel n’a pas été établi dans ce dossier.
Ainsi, après d’intenses débats, la Cour a retenu Bénogo Diabaté dans les liens de l’accusation. Il a été condamné à cinq de prison ferme.
Boubacar PAÏTAO
Dommage qu’il n’ya plus de peine de mort dans ce pays. Mais ce crime méritait que cette criminelle ne puisse plus ressortir de prison
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