Les hommes à la blouse rouge ont reçu sur leur table le dossier de Makono Diarra pour assassinat. C’était le jeudi 15 février 2024 aux assises de Bamako. Reconnu coupable, il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle.
D’après ses déclarations à la barre, il a depuis longtemps nourri l’idée de donner à son frère une correction définitive, d’après lui-même, pour laver l’honneur de la famille parce que celui-ci s’adonnait à certaines pratiques qui déshonoraient sa famille. Le président de la Cour lui a demandé pourquoi n’avoir pas laissé le soin à leur mère de le punir puisque leur père ne vit plus, Makono a indiqué son jeune frère n’écoutait pas leur maman.
“L’acte a été prémédité tel que cela ressort de l’interrogatoire au fond”, a souligné le président. L’inculpé a déclaré n’avoir pas prémédité la mort de son frère, mais qu’il voulait simplement le corriger.
Après les débats, Makono Diarra a été reconnu coupable par la Cour des faits d’assassinat et condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Les faits se sont déroulés le dimanche le 2 janvier 2022. Pour donner une correction à son jeune frère Zan Diarra, Mokono Diarra, pendant qu’il se trouvait dans le jardin paternel, en compagnie de la victime, a noyé, par surprise, celui-ci dans la rigole, qui borde les lieux. Pendant longtemps, la victime est resté aplatie sous l’eau jusqu’à ce qu’il perde la vie.
Après, il s’est rendu compte que sa victime ne bougeait plus. Alors, il a informé le voisinage des faits. Après un court refuge à Torodo, il a été interpellé par la brigade territoriale de Kati. Le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Kati a ouvert une information judiciaire contre l’inculpé Makono Diarra pour assassinat.
Interpellé sur les faits tant à l’enquête préliminaire qu’à l’instruction, l’inculpé Makono n’a pas varié dans ses déclarations. Il a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés.
Marie Dembélé