Pour avoir alerté les euro- députés de l’exploitation de l’uranium de Faléa, son village natal, le professeur Many Camara fait l’objet de dures remontrances de la part des pouvoirs publics. Son ordinateur portable a été volé à Bamako. Et les autorités (hautes) du pays viennent de le bloquer à Bamako pour deux mois en lui retirant son passeport. C’est de bonne guerre, Pr. Many ! L’Etat malien aurait permis à la société Rochgate d’investir environ 10 milliards de F CFA dans l’exploitation de la mine.
L’uranium naturel est un mélange d’isotopes.
Examens de fin d’année : Les boycotteurs récompensés
Décidemment, le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, le Pr. Salikou Sanogo, est passé cette année à côté de la plaque dans l’organisation des examens. Après la fuite généralisée des sujets de l’examen du DEF, la nomination des syndicalistes du fondamental et du supérieur en violation de son propre arrêté qui organise le Bac et l’exclusion des militants du SNESEC du lycée de Kati, voilà qu’il vient de récompenser, à la surprise générale des partenaires de l’école et de l’opinion publique malienne, les militants d’un syndicat qui observe depuis d’avril un mot d’ordre de boycott des compositions. Il s’agit de la branche Coses de l’enseignement secondaire qui a instruit à ses syndiqués de ne ni proposer de sujets, ni surveiller encore moins de corriger les copies.
Malgré ce boycott, les militants de ce syndicat ont bénéficié des largesses du département. Ils ont été nommés surveillants et responsables des centres d’examen au détriment de ceux qui ont honnêtement exécuté leurs tâches pédagogiques (proposition de sujets, surveillance, correction des copies, calcul des notes).
Le ministre va- t- il continuer à faire les yeux doux à des gens qui refusent d’accomplir leur mission ? On le saura avec la publication de la décision de correction.
En réaction à l’article de Bakary Mariko, le Mali sous ATT : 9 ans de parenthèses, l’ancien ministre de l’Agriculture écrit dans le quotidien Info Matin du vendredi dernier que le Mali est devenu en 2006 le premier producteur de coton, en déclassant pour la première fois l’Egypte.
Certes, notre pays a occupé cette place, mais ce n’est pas sous le règne de celui qu’il défend comme étant le seul bâtisseur de la nation malienne. La performance, que vous attribuez à votre bienfaiteur, a donné lieu à la fête du coton à Kola à Dioïla en 1999. Et à partir de 2001, le boycott de la culture du coton par les paysans a entraîné une chute drastique de notre production.
M. le ministre, revoyez votre copie.