La pouponnière de Bamako est malade. Les enfants qui y vivent sont malades. Ils se meurent tous les jours, comme vient de l’indiquer un rapport largement publié dans la presse. Ce qui se passe à la pouponnière de Bamako -les deux en réalité- dépasse l’entendement et on se demande qui couvre les auteurs de tels actes. Principalement la comptable. Elle serait celle qui gère les fonds, les dons et s’occupe des dépenses entrant dans le cadre de l’entretien des enfants. Sans oublier les dossiers d’adoption.
Pour ce qui concerne les fonds, à savoir les subventions de l’Etat et des partenaires qui s’élèvent à des millions, on dit qu’elle les gère à sa guise et en fait ce qu’elle veut avec la complicité des différentes directrices. Par rapport aux dons, on dit qu’elle les vend ou les distribue entre le personnel de la pouponnière, les responsables et… les membres de sa famille. Le business le plus florissant pour elle, ce sont les dossiers d’adoption. Elle serait à la tête -servant de couverture à ses chefs- d’un vaste réseau frisant le trafic d’enfants à travers des dossiers mal ficelés, des montants détournés. Last but not least, notre comptable rechignerait à agir chaque fois qu’il s’agit d’investir dans le bien-être des enfants pour lesquels les fonds sont pourtant récoltés. Les enfants sont mal habillés, mal entretenus. On dit que c’est même souvent un problème pour avoir un simple morceau de savon pour laver les enfants et/ou leurs habits. Malgré tout cela, la bonne dame s’incruste.
Affaire à suivre donc.