Aujourd’hui passer aux postes de contrôles de l’entrée de la ville de Kayes n’a rien à envier à un parcours du combattant. Outre les tracasseries « d’usage », les porteurs d’uniforme postés à ce niveau soumettent les usagers au payement de rançon au su de l’exécutif régional.
rn
rnLes hommes de Niamé Kéita et de Tiefing Konaté créent la panique aux postes de contrôle de sécurité de la ville Kayes. Déployés pour assurer la sécurité de la ville depuis ses entrées, ceux-ci se sont impunément reconvertis dans le racket. Ce ne sont pas les passagers à bord d’un bus du Gana Transport se rendant de Bamako à Kayes le mardi 15 février 2011 dernier, qui diront le contraire. Les passagers sont plumés et soumis à des traitements discriminatoires par les agents.
rn
rnLe contrôle de routine portant sur l’identité du passager, est à deux vitesses. Il est moins rigoureux sur les passagers prêts à mettre la main à la poche que sur ceux qui pensent que la présentation d’une pièce d’identité en cours de validité suffit. La rançon exigée varie selon la tête du client. Elle oscille de 500 à 2000 F CFA. Une broutille qu’un malfrat n’hésitera pas à payer pour échapper aux mailles des filets des limiers.
rn
rnLa moindre question sur la destination de l’argent perçu prédispose le passager au payement du double tarif.
rn
rnSelon un apprenti chauffeur, « les ressortissants sénégalais constituent la proie facile de ces agents qui les font payer entre l’entrée et la sortie de la ville Kayes 2000 à 3000 FCFA. Alors qu’une fois sur le territoire sénégalais tu ne payes que 1000 FCFA en échange d’une quittance bien remplie». Il n’en est pas moins pour d’autres nationalités dont le montant à payer par personne varie de 2000 à 5 000 FCFA.
rn
rnMême en règle, ceux-ci ne se voient subir la sentence. Comme pour dire que la décision n’est pas à négocier, les plus réticents sont mis derrière une forme de barreau.
rn
rnSuite à une pressante demande de reçu contre le payement de 2 000 F CFA, une franco-malienne s’est attirée les foudres des policiers en poste qui ont fini par renoncer à leur sale besogne faute de bout de papier propre pouvant servir de reçu.
rn
rnSelon nos sources, la pratique a atteint un seuil au point que les autorités ne peuvent ne pas être en informées. Mais, dit-on, jusque-là, aucune sanction n’est entreprise.
rnAliou Badara Diarra
“