Le poste de contrôle situé à l’entrée de la ville de Kita sert de moyens, pour les gendarmes qui y officient, pour soutirer de l’argent aux passagers. Aussi, dès l’arrivée des véhicules de transport public, les passagers sont soumis à un contrôle d’identité. Et ceux qui ne possèdent pas de carte d’identité doivent payer 500 FCFA.
A l’entrée de presque tous les chefs- lieux de cercle, les gendarmes disposent d’un poste de contrôle. Au niveau de ces postes, ils ont pour mission de vérifier l’identité des personnes qui veulent accéder à ces villes. De ce fait, ils accomplissent une mission de service public qui est celle de sécuriser les populations. A ce niveau, il n’y a aucun problème.
Seulement, au niveau de certains postes de contrôle (comme celui de Kita), les pandores se livrent plutôt à une sorte de marchandage avec les passagers. Pour ce faire, ils procèdent d’abord au contrôle d’identité de ceux qui se trouvent à bord du véhicule. Ceux qui ne possèdent pas de pièce d’identité sont alors invités à descendre pour rejoindre le chef de poste. Là, il n’y pas d’autre discours : il faut abouler la somme de 500 FCFA. Mais à quoi peut bien servir une somme aussi modique? A renflouer les poches des gendarmes ou à être versées dans les caisses de l’Etat ? Les autorités ne peuvent-elles pas envisager d’autres mesures plus pesantes que celles de payer ce montant presque insignifiant ?
En tous cas, le fait semble être érigé en règle par ces porteurs d’uniforme, à tel point que même les enfants mineurs (de moins de 18 ans) ne sont pas épargnés par ce système de rançon. Mieux, lesdits porteurs vont jusqu’à exiger…des carnets de vaccination aux passagers, même après que ces derniers leur aient présenté leurs pièces d’identité !
Très souvent, c’est la cupidité et la gourmandise qui poussent des porteurs d’uniforme à s’adonner à de telles pratiques. Il est donc grand temps pour nos plus hautes autorités prennent des mesures rigoureuses afin d’éviter que certains de ces éléments des forces de sécurité ternissent l’image de tous les corps habillés. Tout cela à cause de petits sous.
Ben Dao