Le Pari mutuel urbain a connu une grande audience auprès de beaucoup de Maliens à cause de la facilité qu’il octroie au plus grand chanceux d’être des millionnaires. Implanté au Mali à l’instigation de PMU-France, le Pari mutuel urbain a fait beaucoup d’heureux dans notre pays.
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C’est une société qui a largement contribué à diminuer le chômage, a aussi participé à la construction de beaucoup d’infrastructures scolaires et universitaires. Le PMU-Mali a équipé nombre de nos commissariats en mini-cars pour les patrouilles nocturnes et autres.
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Cependant, le PMU n’a pas fait que du bien. Les principaux turfistes en République du Mali sont surtout des personnes à revenus modestes. Dans l’espoir de devenir millionnaires ou de fructifier leurs gains, ils n’ont trouvé d’autres alternatives que le pari. Mal leur en a pris car combien sont-ils à gagner et après combien de paris ? Cela pose de sérieux problèmes au niveau de certaines familles où le chef préfère sortir sans donner « le prix des condiments » que de manquer d’avoir l’argent pour acheter un billet. D’autres préfèrent s’endetter pour parier ou se cotiser en groupe. Avec ces faux espoirs, plusieurs parieurs ne parviennent même plus à s’acquitter de leur frais de loyer ni à payer les dettes du boutiquier du coin ou des amis, quand bien même on dit que les bons comptes font les bons amis. Parmi les grands parieurs figurent un grand nombre de membres de nos forces de l’ordre qui ont horreur d’être dérangés au moment de réfléchir sur le programme d’une course en vue et ce, même quand ils sont de service.
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Abdoul Karim Maïga
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