Pesticides : La famille Koné frôle la mort à Sikasso

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    Mercredi 25 juillet 2012, tous les membres de la famille Koné à Sikasso Wayerma II ont frôlé la mort. Pour cause,  ils ont pris un petit déjeuner à base de Gombo frais, qui était, selon nos sources, traité par un insecticide dangereux pour l’homme.

    La matinée de la journée d’hier n’a pas été paisible pour la famille Koné de Wayerma II, l’un des quartiers populaires de la capitale de la troisième région du Mali. En effet pendant ce mois de carême, les musulmans qui composent plus de 90 % de la population malienne prennent le petit déjeuner très tôt dans la matinée communément appelé ‘’Soukouri’’. C’est dans ce cadre que la famille Koné musulmane dans la cité verte du Kénédougou a pris son petit déjeuner dont la sauce était faite à base de gombo frai (gan koura). Peu après, tous ceux qui ont mangé cette sauce sont tombés malades et ont été vite hospitalisés pour éviter le pire. Pour rechercher la cause de ce qui est arrivé, l’un d’entre eux a eu le reflexe d’aller demander le vendeur de gombo frais. Ce dernier lui a fait savoir que le gombo frais était traité par un insecticide.

    Comme la vie des malades n’était plus en danger, ils ont jugé nécessaire de traiter l’affaire à l’amiable. En tous cas les produits chimiques comme les insecticides, les pesticides et autres sont source de danger de mort. Il est fortement déconseiller de les avaler. Les insecticides sont des substances actives ou des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides. Le terme générique « insecticide » inclut aussi les pesticides destinés à lutter contre des arthropodes qui ne sont pas des insectes. Produits très dangereux, leur ingurgitation peut avoir des conséquences néfastes pour les êtres humains. Ce qui vient de se passer à Sikasso doit inviter les populations à beaucoup plus de prudence quant à l’usage de ces produits.

    Aguibou Sogodogo

    Fatoumata Sy

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    5 COMMENTAIRES

    1. Après le règlement à l’amiable, qu’est-ce qu’on a fait ensuite? L’utilisation des pesticides en agriculture est soumise à un mécanisme de contrôle qui prend en compte les précautions dans l’alimentation, car les impacts sur l’homme et la nature sont souvent désastreux.

      Pour le traitement des produits alimentaires provenant de l’agriculture, l’information des producteurs agricoles sur les modalités d’utilisation de tel ou tel pesticide est tenue par les services d’encadrement de l’agriculture. En amont des ces structures d’encadrement agricole, il y a un contrôle des produits pesticides à l’importation car il faut éviter l’entrée des poisons dangereux sur le territoire. N’oubliez pas aussi l’Association de consommateurs du Mali (ASCOMA) qui doit veiller à la qualité des produits alimentaires partout : dans les lieux d’entreposage, sur les marchés etc…

      Mais comme vous le savez, le manque d’information et de formation des populations tue, la plupart du temps, la mise en œuvre des stratégies au Mali. Même si c’est pour les populations qu’on les élabore, on ne les applique pas. Cet empoisonnement est encore une des manifestations de la légèreté de l’Etat.

    2. j’aurai souhaité que vous approfondissez les recherches pour mieux informer la population du nom du pesticide utilisé,est la famille koné seule victime dans tous Sikasso? est la seule quantité de “gan kene” recolté re vendu par le vendeur ce jour ci?
      TOUJOURS LE MYSTERE EST LA

    3. Cet article n’est vraiment pas technique avec cette conclusion hative. Quel est le nom (matière active) de pesticide? Est ce c’est que c’est la seule famille Kone qui a payé du gombo avec ce vendeur ce jour là? Pourquoi d’autres familles (au moins une) n’ont pas eu de problème? Dans quelles conditions la famille Koné a préparé sa sauce au gombo?
      Voilà des questions dont les réponses permettront de mieux connaître l’origine du problème.

      • Bien d’accord avec vous. Il faudrait aussi faire un vrai travail de journaliste en allant interroger des médecins, de prférénce spécialistes, au niveau de la DRS par exemple (des deux types de médecine, contemporaine et traditionnelle) de façon à informer sur les conseils de prudence à suivre avant consommation, après ingestion. Le plus sage serait d’éviter d’utiliser ce genre de pesticides dangereux, mais aussi faut-il les identifier.
        Et puis, pendant qu’il y serait, un journaliste digne de ce nom irait remonter la chaîne de l’empoisonnement (le vendeur est avant tout un acheteur s’il n’est pas le producteur, ce qui me surprendrait beaucoup) jusqu’au fournisseur de produits.
        Cela révélerait sans doute des surprises.
        Le plus sage ensuite, si on n’a pas évité d’acheter des gombos traités, c’est au moins de les laver très soigneusement avec une eau propre, prélablement bouillie et refoidie si possible (elle-même non contaminée!).

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