Perception de Kalabancoro : Plus de deux millions de Cfa entre les mains d’un fantôme?

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    Le percepteur de Kalabancoro Abdoulaye Guindo, a fait volatiliser la somme de 2.594.063 de Cfa de la caisse de Moribabougou au compte d’un prétendu entrepreneur du nom de Mohamed S. Koné. Ce dernier n’ayant fait l’objet d’aucune poursuite, la piste du payement sous un nom fictif est à examiner.

    Le percepteur a affirmé avoir remis le montant de 2.594.063 de nos francs au prétendu entrepreneur Mohamed S. Koné. Celui-ci s’est présenté avec un mandat concernant l’achèvement de trois classes à Fombabougou dans la commune rurale de Moribabougou et fut payé. Ce document établi le 21 janvier 2009 sous le n°11 est erroné. A titre de rappel, il comporte des imitations de signature et de cachet du maire de Moribabougou Diarha Diarra et de son ancien régisseur Drissa Sissoko.

    Ces derniers disent ignorer le paiement du mandat. Alors comment Abdoulaye Guindo a-t-il réussi un tel coup de faux et usage de faux? Qui sont ses complices? Avant de les retrouver, on peut dire que la piste de l’entrepreneur n’est pas solide. En effet, la facture jointe comme pièce justificative au mandat comporte des signatures incohérentes (voir document joint à l’article).

    Toujours sur la même facture, en regardant en bas de la colonne réservée au montant, on voit 2.260.457 différents des 2.594.063 francs mentionnés sur le mandat. En plus des fautes de forme, cette somme a été payée sans aucun procès verbal. Et jusque là, il n’y a eu aucune plainte pour rechercher Mohamed S. Koné ni au niveau de Kalabancoro ni à Moribabougou. Pourtant, M. Koné s’est présenté sous l’étiquette de l’entrepreneur ayant construit trois classes à Fombabougou.

    Le percepteur ne peut pas dire qu’il laisse le denier public à tout arrivant de s’en servir. Il a bien organisé cette malversation et tente maintenant de l’étouffer. D’autre part, on se demande pourquoi, le préfet de Kati le couvre-t-il? S’il n’est pas un des maillons de la chaîne, il doit saisir la justice pour prouver que l’administration ne laisse pas les pilleurs de caisses attenter au développement des collectivités décentralisées.

    victime des magouilles répétées de la perception de Kalabancoro, aujourd’hui, la commune de Moribabougou est endettée jusqu’au cou. L’argent disparaît et aucun responsable (le préfet, le député, le maire et les conseillers) ne cherche à faire payer le fautif.

    A titre indicatif, de 2009 à 2010, plus de 10 millions de Cfa se sont volatilisés. Il est temps que l’honorable Goignon Coulibaly député élu à Kati use de ses moyens pour tirer au clair les injustices financières et foncières qui minent les communes de Moribabougou et de N’Gabacoro.

     

    Affaire à suivre

     

    Issa Santara

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