Depuis la semaine dernière, la commune rurale de DJALAKORODJI traverse une véritable crise d’eau sans précédant. Pour étancher leur soif, les habitants de cette localité située à quelques Km du centre ville de Bamako sont obligés de parcourir des kilomètres souvent à pieds dans le seul but d’avoir la goute de vie dans les quartiers Banconi du district de Bamako.
Cela risque de nous inquiéter, particulièrement les Banconiens, qui, eux-mêmes n’ont pas suffisamment d’eau potable à leur porter, de se voir priver de leurs rares fontaines au profit des habitants de DJALAKO. Depuis plus d’une semaine, les charretiers, les pousse-pousse et les citernes à la chinoise, ont envahi les fontaines dans les quartiers Banconi, en C.I du district de Bamako. L’on peut reconnaître les spécialistes d’eau de DJALAKORODJI par la poussière rouge collant à leur pieds et qui en dit long sur le chemin parcouru. Les braves hommes qui endurent ces souffrances au service de l’étanchement de la soif à DJALAKORODJI, sont en majorité des jeunes issus de nos campagnes. Commerce d’eau ou misère de l’homme ? Toute fois, cette situation est à éviter. Car, le fait est très appauvrissant, de plus, dégrade la condition de ces jeunes qui parcourent plusieurs kilomètres à pieds, poussant un pousse-pousse rempli de bidons d’eau, ou conduisant une charrette attachée à dos d’âne, aller et retour, plusieurs fois par semaine.. Sachant que les fontaines d’eau potable dans la plus part des quartiers Bamakois, couvrent à peine les 30% des besoins de la population, il y a lieu de porter un regard salvateur sur la localité de DJALAKORODJI. Cette localité qui est située au Nord-est des quartiers Banconi, en C.I du district de Bamako, souffre terriblement à cause d’eau depuis des années. L’eau est la source de toute vie sur terre, vérité indéniable. Paradoxalement, le gouvernement malien qui a bitumé la route de DJALAKORODJI en 2010, a oublié de donner de l’eau aux habitants de DJALAKORODJI. D’où ce défi a relevé urgemment, car la saison chaude s’annonce au cours de laquelle, le besoin d’eau devient plus intense. Ce faisant, le gouvernement doit pousser le tuyau de l’EDM. Cela jusque dans les quartiers les plus reculés. C’est-à-dire dans tous les quartiers périphériques de nos villes y compris le district de Bamako pour assurer le bien-être de nos populations.
Ibréhima Diamouténé