Inculpé pour pédophilie sur une fillette de 11 ans, Amadou Sidibé a vu son dossier renvoyé pour une autre audience pour complément d’informations. En attendant cette comparution, nous vous livrons le film des faits !
De l’information, il ressort que Hawa Doumbia (11 ans) vivait avec sa sœur sur le site d’orpaillage de Niaouleni, commune rurale de Nouga, cercle de Kangaba. Pour rendre Hawa Doumbia utile, sa sœur lui avait confié un petit commerce ambulant de vente d’oranges. C’est dans ce cadre que le 20 février 2018, Hawa Doumbia a trouvé Amadou Sidibé et ses amis sous un hangar. Ils ont acheté quelques oranges. Mais Amadou Sidibé, nourrissant le dessein d’assouvir son instinct sexuel avec la fillette, attend que ses compagnons se retirent avant de l’inviter à le suivre pour récupérer son argent. La fillette s’exécute. A peine arrivés devant sa hutte, Amadou Sidibé la traine à l’intérieur pour entreprendre sur elle des actes de pénétration sexuelle. La fille tente par tous les moyens de s’échapper, mais sans succès. Elle est violentée et abusée. Elle se retire et raconte sa mésaventure à sa sœur qui pousse l’affaire jusqu’à la Gendarmerie. Amadou Sidibé est appréhendé. Poursuivi pour le crime de tentative de pédophilie, il avoue sans détour son forfait. Les faits de tentative de pédophilie sont prévus et punis par les dispositions des articles 19 et 228 du Code pénal.
Pendant son interrogatoire, Amadou Sidibé avoue avoir consommé l’acte sexuel sur la fillette, mineure de 11 ans. Dès lors, son acte est requalifié de tentative de pédophilie à pédophilie. Il résulte de l’information charges suffisantes contre Amadou Sidibé. C’est ainsi qu’il est conduit devant la Cour d’assises pour y être jugé conformément à la loi.
L’argument de l’avocat de l’accusé qui a motivé le renvoi du dossier à prochaine audience
A l’entame du procès, Me Abdouramane Cissé, l’avocat d’Amadou Sidibé, a soulevé une exception en demandant l’acte de naissance de la victime, notamment la fillette. Ce qui qui ne figurait pas dans le dossier. A ses dires, pour parler de pédophilie, il est capital de prouver l’âge exact de la victime et de l’accusé. Et le président de la Cour lui donne raison tout en indiquant que la Cour tirera toutes les conséquences de ce défaut de pièce. Interrogé, l’accusé dira qu’il n’a pas abusé ni touché à la fillette. Et s’il n’a pas touché à la fillette, pourquoi cette dernière l’a accusé ? Il maintiendra qu’il n’a pas touché à la fillette. Il expliquera que cette dernière a l’habitude de venir dormir dans sa chambre, mais qu’il ne l’a jamais touchée. Il avouera qu’il croyait que la fille avait 13 ans et lui 17 ans. Et le juge de lui demande pourquoi et comment a-t-il cherché à connaître l’âge de la fillette s’il n’avait pas des intentions ? Il reconnaîtra qu’il a eu tort de demander son âge. Par la suite, il avouera que la fillette est seulement sa petite copine.
Le Ministère public lui rappelle qu’il a reconnu devant les enquêteurs avoir eu un rapport sexuel avec la fillette. Il nie ses propos avant de dire qu’il les a dits à cause de la peur de la prison. Et le Ministère public de lui enseigner que même l’attouchement sur une mineure est un acte de pédophilie. Il répondra qu’il ne le savait pas. Il laisse alors les juges perplexes. La Cour propose au Ministère public de renvoyer le dossier à une prochaine audience de la Cour d’assises pour des compléments d’informations. Ainsi dit, ainsi fait ! Le dossier est renvoyé.
Siaka DOUMBIA