Pédophilie à Quinzambougou : Un gardien couche avec une fillette de 12 ans contre une mangue

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    Avez-vous jamais entendu cela ? Dans certaines localités de notre pays, les jeunes hommes pour appâter les jeunes filles ou pour faire plaisir à leur dulcinée leur offrent une mangue. Et le compte est bon. Ce n’est pas de la légende. Pour preuve, à Quinzambougou en Commune II du district, c’est contre une mangue qu’un gardien a couché avec une fillette de 12 ans, dans la journée du 15 mai dernier. Cette aventure sexuelle le conduit à la maison centrale d’arrêt de Bamako via le commissariat de police du 3e arrondissement.

    Tenez-vous bien ! C’est l’élève commissaire de police Cheick Keita, chef de la section de police judiciaire du 3e arrondissement qui accueille dans son bureau le suspect et ses plaignants. Le premier s’appelle Sékou Diarra, 23 ans, gardien de son état, domicilié à Quinzambougou, près du Rabelais en Commune II. Le second répond au nom de M.G.Sacko, employé de commerce, domicilié au même endroit que le premier. Il a à ses côtés, la victime, A.W., sa fille adoptive, élève au premier cycle.

    Selon M.G.Sacko, le plaignant, le 15 mai dernier, en pleine journée, il a été informé de ce que sa fille adoptive a été surprise à l’école en pleins ébats sexuels avec un gardien. N’en croyant pas ses oreilles, il se précipite sur les lieux où une foule en délire écumait autour du fameux couple. Après avoir distribué quelques coups de poing à sa fille, il s’est fait aider par des personnes pour maîtriser le pédophile en vue de le mettre à la disposition de la police. L’élève commissaire de police Cheick Keita très sensible aux questions des enfants, offre gracieusement une place à son nouveau client dans la garde-à-vue du commissariat.

    Maîtrisard en droit, le policier n’avait pas besoin de scruter dans le code pénal pour qualifier l’infraction du suspect. Il le fait mentionner dans le registre d’écrou pour pédophilie, sévèrement punie par la législation malienne. Il procède aussitôt à l’audition de la petite fille en présence de son tuteur sur procès-verbal. Celle-ci déclare que ce jour, aux environs de 11 heures, un garçon du nom de M.T l’a appelée pour Sékou Diarra, le gardien. A son arrivée, il le trouve esseulé dans une maisonnette. Il lui donne une mangue avant de demander à son « Kinshinger », c’est-à-dire celui qu’il a commissionné, de vider les lieux. A deux, Sékou se déshabille et lui demande de faire autant. Elle refuse. Il lui enlève de force ses habits et l’entraîne sur une natte pour coucher avec elle.

    Au même moment, ses petits frères qui suivaient tout le mouvement par la fenêtre, alertent tout l’entourage. La foule se masse autour d’eux, écourtant ainsi un voyage spatial dont les conséquences pouvaient être dramatiques. Pour elle, Sékou n’est pas à son coup d’essai. Il est à sa troisième fois, il l’entraîne dans des endroits discrets pour lui faire des attouchements sexuels et non les rapports sexuels proprement dits. Allez savoir ! Le suspect à son tour, ne nie pas les faits. Il confirme les déclarations de sa « partenaire ».

     Mais, il précise tout de même qu’il n’a jamais forcé la petite A.W à se mettre nue et à se coucher sur la natte. Elle était en rodage. Koutoubou ! L’élève commissaire de police Cheick Keita délivre une réquisition à docteur au nom de la fillette pour un examen médical. Toute chose qui peut mieux éclairer et les lanternes de l’enquêteur et celles des parents de la fillette. En attendant, il ficelle le dossier du pédophile avant de le conduire devant le tribunal de la Commune II sous la supervision de son chef hiérarchique, le Contrôleur général de police Moussa Sissoko.

    Ce qu’il faut savoir, c’est que cette affaire très douloureuse soulève toute la problématique de l’éducation et de la protection des enfants. Elle interpelle au plus haut niveau les décideurs, les parents, mais aussi les autorités judiciaires, lesquelles doivent sévir avec la dernière rigueur pour dissuader les éventuels candidats aux aventures sexuelles de cette nature. Espérons que le message sera bien entendu.

    O. BOUARE

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