L”exploitation sexuelle des filles mineures est un phénomène qui prend de l”ampleur au Mali. A Bamako, le phénomène a pris de l”ascenseur avec les bars chinois et autres maisons closes qui poussent comme des champignons. Estimés à plus de quatre-vingts dans la seule ville de Bamako, les bars chinois sont en tête de peloton dans l”organisation de cette nouvelle pratique perverse qu”ils utilisent comme une véritable mine d”or.
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Selon un responsable à la Direction nationale de la Promotion de l”Enfance, une étude menée en 2005 fait état d”une croissance exponentielle du nombre de filles mineures soumises à des pratiques d”exploitation sexuelle dans les bars chinois. Selon la source, le personnel féminin de ces bars chinois est composé à plus de 90% de filles mineures qui sont souvent recrutées pour faire fonction de serveuses. Une tâche qui exige d”elles une obéissance aux clients dans leurs caprices les plus pervers. Tant pis pour les mœurs ! Là, la moindre hésitation face à la sollicitation du visiteur expose ces filles mineures à une menace de sanction salariale voire de licenciement.
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Parmi ces bars chinois, il y en a qui veulent jouer au plus malin en se montrant contre l”emploi des filles mineures dans leurs bars. Cette façon de faire n”est que de la poudre aux yeux, car ces mêmes responsables de bars chinois louent des salles à des clients accompagnés de filles mineures. D”autres promoteurs de bars et de boîte de nuit sont enclins à faire de même. De sources bien introduites, nous apprenons que la pratique est facteur de grosses recettes pour ces filles mineures et leurs employeurs. Se rapportant au rapport de 2005 sur la situation des filles-mères, un responsable de la Direction nationale pour la Promotion de l”Enfance nous a expliqué que la difficulté de la lutte contre l”exploitation sexuelle des filles mineures réside dans le fait que les victimes elles-mêmes y trouvent un intérêt particulier qui est l”argent.
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Citant des filles mineures victimes d”exploitation sexuelle dans les boîtes de nuit et autres bars chinois, notre source indique que certaines filles mineures qui fréquentent ces lieux gagnent environ trente cinq mille francs la nuit soit deux mille cinq cent (2 500FCFA) le rapport sexuel. Ce montant est porté à cinq mille (5000 FCFA) lorsqu”il s”agit d”un rapport non protégé (sans condom protecteur). La pratique fait la fortune des promoteurs de bars et boîte de nuit c”est pourquoi on n”y emploie plus que de filles qui sont dans cette tranche d”âge. C”est le constat qu”on fait à la boîte de nuit " Prestige ". A l”instar des bars chinois, les filles mineures représenteraient la majorité du personnel féminin de ce Night Club de la capitale, employées ou volontaires. Cette boîte de nuit sise à Badalabougou, est l”une des plus cotées de la capitale à cause de cela.
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Là, un réseau de professionnels tire profit de la " cession " de mineures dont l”âge varie entre 12 et 16 ans à des hommes de tout bord. Ce qui crée une grande affluence. Point de surprise d”apercevoir des gens en pleins ébats sexuels dans les alentours de la boîte de nuit. Ce véritable attentat à la pudeur a été plusieurs fois dénoncé sans succès. Interpellés à maintes reprises de la pratique malsaine qui sévit en ce lieu, les services de la Brigade des mœurs restent malheureusement toujours indifférents. Une indifférence qui peut se traduire devant la loi comme non assistance à personne en danger et qui n”honore guère la Commissaire divisionnaire Ami Kane qui doit pourtant sa célébrité à de grandes opérations tendant au respect et à la sauvegarde de nos mœurs. Cette triste réalité aux conséquences incalculables risque d”obérer les efforts de la lutte contre le VIH/Sida. Il faut aussi compter avec la multiplication des avortements, des mères célibataires et de futures fistuleuses qui ne feront qu”encombrer nos structures hospitalo-universitaires.
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