Le 25 mars 2010 aux environs de 14 heures, le nommé Issa Dembélé dit Ba Issa âgé de 26 ans avait intégré la famille Keita sise au Grand Marché de Bamako.
Issa était chargé de l’acheminement quotidien du déjeuner du chef de la famille Demba Keita du grand marché au quartier du fleuve ou il avait son bureau. Au moment des faits la petite Oumou Diabaté n’avait que 13 ans et est orpheline de père et de mère. Elle a alors été confiée à la famille Keita quand elle avait 8 ans par la communauté Soninké. Ba Issa profitait de la naïveté de l’orpheline Oumou pour commettre sur elle des actes sexuels après l’avoir entrainée dans le salon puis dans la chambre des enfants à l’insu de tous. Ce jour l’aide ménagère Mariam Berthé qui n’entendant plus aucun bruit pendant qu’elle savait déjà que l’accusé s’était retiré dans le salon avec la fillette en attendant que le déjeuner soit prêt. Se précipitant sur les lieux pour voir ce que Ba Issa faisait avec la fillette, elle constata que l’accusé s’était déplacé avec cette dernière dans la chambre des enfants. A travers les bruits de ses pas dans le couloir, Ba Issa croyant l’arrivée de Mme Keita des lieux ouvra précipitamment la porte et sortit de la chambre en oubliant de fermer la chaine de son pantalon, tiré vers le bas. Il tenta de dissimiler son sexe avec ses deux mains et supplia l’aide ménagère de ne rien dire à son patron. Mariam Berthé a également aperçu la fillette Oumou Diabaté étendue sur le lit, la chemise remontée jusqu’à la poitrine et le caleçon tiré jusqu’à ses genoux. Suite à cette découverte la petite Oumou informa la nuit son logeur de ses relations avec Dembelé, avant de lui préciser avoir entretenu des relations sexuelles avec lui à trois reprises au point qu’elle avait mal au sexe. L’accusé a nié les faits aussi bien à l’enquête préliminaire que devant le juge instructeur. Le certificat médical fourni au dossier atteste que la victime Oumou souffre de blessures au niveau de son sexe. La Cour après délibération a condamné l’accusé à deux ans de prison ferme.
AK
Inceste
Accusé d’avoir enceinté sa propre fille, il a été libéré après 21 mois de prison
Mamadou est père d’une fille du nom de d’Awa N’Diaye âgé de 14 ans qui habitait chez sa grand-mère Nènè N’Diaye à Kalaban Coura ACI. Courant 2009 pendant les grandes vacances Mamadou N’Diaye est venu chercher sa fille pour l’amener à Niono, sous prétexte de la présenter à ses parents. Selon l’accusation tout le long du séjour à Niono, il dormait avec sa fille ; qui dépaysée était à sa merci. Il a profité de cet état de fragilité morale pour entretenir quotidiennement des rapports sexuels avec elle. Il la mettait chaque jour en garde de ne rien dire à l’entourage. Au terme de leur séjour à Niono et de retour à Bamako au lieu de ramener Awa chez sa grand-mère, le Papa l’amena chez lui-même à Guarantiguiboubou. Il continuait sous la contrainte à entretenir des rapports sexuels avec sa fille jusqu’à ce que cette dernière tombe en état de grossesse. La jeune fille honteuse fit une figure. Elle décida alors de rejoindre sa grand-mère Nènè N’Diaye à Kalaban Coura ACI, à qui elle expliqua sa mésaventure qui alerta aussitôt la police. L’accusé a soutenu qu’il a été victime de calomnie de la part de sa propre fille et de sa tante. Il a reconnu avoir voyagé avec sa fille à Niono mais qu’il n’a jamais eu des rapports sexuels aves sa fille. Devant le juge instructeur la fille au contraire a soutenu avoir été violée par son père avec forts détails. Le même juge avait conclu que les déclarations de la victime étaient concordantes et suffisamment claires tout comme le témoignage de sa grand-mère. Le Centre de santé de la commune 5 a conclu à la date du 22 décembre 2009 à une grossesse mono embryonnaire évolutive intra utérine normale de 6 semaines. La Cour n’ayant pas pu, lors des débats, établir la véracité ou le bien fondé des faits reprochés à l’accusé ; l’a simplement acquitté. Les questions qu’on se pose de nos jours sont les suivantes : qu’elles seront les relations entre l’accusé et sa mère d’une part et l’accusé et sa fille de l’autre ? Se vengera t il de sa maman et de sa fille ? Pourra t- il reprendre une vie normale dans notre société après cette accusation ?
AK
M’PESSOBA
Il prend 5 ans pour avoir tué son ami
Le lundi 23 juillet 2010 à la tombée de la nuit, une altercation opposait Souleymane Coulibaly et Lamine Coulibaly ; un peu plut tôt, après quelques minutes d’affrontement ; Souleymane assomme Lamine à l’aide de sa daba. Transporté au centre de santé de M’pessoba, la victime décède quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Aussitôt, Souleymane est arrêté par les éléments de la brigade de gendarmerie de Koutiala. Aussi bien à la gendarmerie que devant le juge instructeur, Souleymane Coulibaly reconnaitra les faits en affirmant n’avoir pas eu l’intention de donner la mort à Lamine. Il est alors mis sous mandat de dépôt le 27 juillet 2010. Le mercredi dernier, il comparaissait devant les juges de la cour d’appel de Bamako pour répondre de son crime. A la question du président s’il reconnaissait les faits qui lui étaient reprochés, il répondra par oui. Selon, ses dires, il avait eu une altercation avec Lamine le matin autour d’un problème d’argent et le soir au retour du champ, la discussion a repris. Au cours de cette deuxième altercation, ils échangeront des injures. Ainsi, énervé par les injures de Lamine, il usera de la daba pour lui donner une leçon sans avoir l’intention de donner la mort. Le ministère public dans son réquisitoire dira que Souleymane Coulibaly a volontairement porté des coups et faits des blessures sur la personne de Lamine, avec cette circonstance que les coups portés sans l’intention de donner la mort l’ont cependant occasionnée. Pour toutes ces raisons, le parquetier va demander à ce que l’accusé soit retenu dans les liens de la prévention, tout en lui accordant des circonstances atténuantes. Le conseil de l’accusé va se réjouir de la position du ministère public qui a demandé des circonstances atténuantes pour son client. Il va ensuite demander la clémence de la cour pour son client qui est chef de famille. Après, les débats, Souleymane Coulibaly sera condamné à 5 ans de prison ferme.
AK