Parlement malien : Le PDES entre en force

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    Moins de trois mois après son lancement, le parti PDES s’apprête, ce lundi, à frapper un grand coup à l’Assemblée Nationale avec la constitution de son groupe parlementaire. Quoique attendu, cet événement politique n’en suscite pas moins commentaires et appréhensions tant au sein de l’Hémicycle de Bagadadji  que dans l’ensemble de la classe politique.

     

    En effet, l’arrivée du tout nouveau  groupe parlementaire entraînera sinon un bouleversement total, tout au moins des changements notables dans la disposition des forces et dans la distribution des rôles au sein de l’Assemblée Nationale. Avec 17 députés, le Groupe parlementaire PDES deviendra de facto la troisième force parlementaire derrière l’ADEMA -PASJ et  l’URD, reléguant ainsi le RPM (11députés) en quatrième position.

     

    Issus pour la plupart de l’ancien groupe parlementaire des "non inscrits" et ayant toujours soutenu l’action du chef de l’Etat, ces députés ont tout naturellement pris une part active à la création du PDES, premier parti politique malien ouvertement Att-tiste. Ils entendent occuper toute leur place et jouer tout leur rôle: d’abord dans le cadre de la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, ensuite dans celui de l’action parlementaire proprement dite.

     

    Mais qui sont donc ces députés PDES. ? Provenant de secteurs d’activités divers, notamment du privé pour plusieurs d’entre eux, leurs principales figures de proue sont Mme Tamboura Oulématou Tamboura, députée de Tenenkou;  Dr Ousmane Ba, député de Macina, Hamadaou Sylla, député de Banamba.

     

    Approché par notre rédaction, l’un des membres du nouveau Groupe parlement nous a confié la volonté du PDES de valoriser davantage  le rôle du parlement dans le jeu institutionnel en mettant l’accent sur le pouvoir d’initiative des députés dans l’action législative. Cela se traduira, selon lui, par plus de propositions de lois, c’est-à-dire des textes de loi conçus et initiés directement par les élus du peuple.A en croire notre interlocuteur, la création du groupe parlementaire doit s’analyser tout simplement en un élargissement de la majorité parlementaire soutenant  l’action du Président de la République, majorité constituée jusque-là des partis de l’ADP et ayant bénéficié de l’appui des députés du groupe des "non inscrits". Le groupe PDES, a-t-il poursuivi, contribuera également à rendre plus visible, plus audible ce soutien.

     

    Parallèlement à la constitution du groupe parlementaire, le PDES s’est engagé dans un vaste processus d’implantation sur l’ensemble du territoire national.Les Coordinateurs du parti, qui sont au nombre de 9 ( 1 par région et 1 pour le District de Bamako) sont à pied d’œuvre pour réaliser un maillage efficace du territoire avec la mie en place des structures du nouveau parti. Ils seront appuyés, dans l’accomplissement de cette lourde mission, par des "Points Focaux". Il s’agit de responsables désignés pour coordonner, au niveau Cercle, les activités de sensibilisation, de mobilisation et de mise en place des structures du PDES jusqu’à la Convention Nationale, qui est ici l’équivalent du Congrès.

     

    Conquérir le terrain

     

    Rappelons qu’aux termes de ses  Statuts et Règlement intérieur, le PDES est structuré en Cellules de base,  Comités, Coordinations et Fédérations. Suivant l’agenda de mise en place arrêté par le Président Hamed DIANE SEMEGA et ses amis, toutes les structures devront être installées  et tous les bureaux élus au plus tard début décembre.

    Ainsi, l’on devrait voir, de Kayes à Kidal, fonctionner sous peu les bureaux des Cellules, des Comités, des Coordinations de Cercle et des Fédérations de région. Notons que pour mener à bien le travail d’implantation projeté, le PDES a désigné comme Coordinateurs et Points Focaux des  responsables de tout premier plan. Il s’agit entre autres, de Seydou Sissouma (conseiller  en communication d’ATT) pour  le District de Bamako, secondé par Abdoulaye Diop, ex-Ministre, de M. Ousmane Thiam , Coordinateur de la Région de Mopti, également ex-Ministre; de  M.Togola, Coordinateur  de Sikasso, Président de la Chambre d’Agriculture; de Monsieur Jeanmille Bittar, Président de la Chambre d’Agriculture; de N’Diaye Ba, point focal de Bafoulabé et de Kita; de Hamane Niang, ministre des sports, point focal à Kayes….

     

     

    H. Koné

     

     

     

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