Armé d’un fusil-mitrailleur
Il était un peu plus de 14h30 quand le malfaiteur, qui aurait apparemment agi seul, a fait irruption dans la petite agence bancaire située dans le bas, très commerçant, de l’avenue de Clichy, à l’intersection avec la rue des Moines. Selon un témoin indirect des faits – qui a échangé quelques mots avec un client présent dans l’agence à ce moment — l’homme était armé d’un fusil-mitrailleur.
Il aurait réclamé à se faire remettre des cartes de retrait. Les agents bancaires lui auraient également remis 2 000 € en numéraires avant qu’il ne prenne la fuite. C’est à ce moment qu’il a annoncé avoir piégé l’agence en posant une bombe sur la façade de l’immeuble. Une alerte prise très au sérieux puisque l’homme avait scotché un objet « non-identifié » sur le mur de l’agence avant d’y pénétrer.
Les démineurs appelés
« Subitement j’ai entendu des cris et j’ai vu des gens s’éloigner en courant » commente une commerçante située de l’autre côté de l’avenue. « Quelques minutes plus tard des policiers sont arrivés et nous ont demandé d’évacuer en raison d’une alerte à la bombe », poursuit-elle. « On a dû baisser le rideau et attendre à l’intérieur du magasin que ça se termine. Ça a duré 30-45 mn », confirme le responsable d’une boutique de primeur voisine.
Les démineurs de la préfecture de police, appelés sur place, ont constaté ensuite que le mystérieux objet ne contenait aucun explosif. Le bouclage du périmètre a été levé dans la foulée. Le stratagème que le malfaiteur avait imaginé, sans doute pour protéger sa fuite, n’a pas fonctionné.
Une interpellation rapide
Selon une source policière, le fuyard qui avait été vu par plusieurs témoins a été interpellé quelques minutes après les faits à proximité de la banque visée. L’arme qu’il avait pointée sur ses victimes s’est révélée factice. Plusieurs employés de la banque, braqués à « l’arme automatique », ont été très choqués mais leur état n’a pas nécessité d’hospitalisation.
« Heureusement plus de peur que de mal », note Geoffroy Boulard, maire (LR) du XVIIe, qui a salué la très grande réactivité des policiers pour sécuriser le quartier durant l’alerte. Les enquêteurs du premier district de police judiciaire ont été chargés de la suite des investigations.