Pandémie. Rafiki, un des gorilles les plus célèbres d’Ouganda, tué par des braconniers

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    Quatre hommes ont été arrêtés après la mort de Rafiki, un gorille à dos argenté, une espèce menacée. En vidant les parcs nationaux de leurs visiteurs, l’épidémie de Covid-19 a laissé le champ libre aux braconniers.

    L’alerte a été donnée le 1er juin, lorsque le groupe de gorilles à dos argenté du parc de Bwindi, au sud-ouest de l’Ouganda, a été aperçu sans son chef. Rafiki, un mâle dont l’âge était estimé à 25 ans et dont l’espèce est menacée, menait habituellement toujours ce groupe de 17 singes. Vingt-quatre heures plus tard, il était retrouvé mort. Les premières constations ont révélé que “Rafiki a été tué par un objet tranchant qui a atteint ses organes internes”, explique le journal ougandais The Independent.

    Quatre hommes ont été arrêtés, ont indiqué les autorités vendredi 12 juin. L’un d’eux “a reconnu avoir blessé mortellement le gorille”, mais a plaidé la légitime défense, expliquant que “le groupe de gorilles les avait chargés alors qu’ils chassaient des cochons sauvages”, poursuit The Independent.

    Parcs désertés

    L’affaire est devenue un des gros titres de la presse nationale car Rafiki était une petite star dans le pays. Cet habitant de la Forêt impénétrable de Bwindi, comme on appelle cette zone frontalière avec le parc de Virunga de la République démocratique du Congo, était une des figures de la faune du pays. Il était l’héritier du groupe Nkuringo, le premier habitué au contact avec les humains, et notamment avec les touristes.

    C’est d’ailleurs la disparition de ces visiteurs ces dernières semaines qui semble avoir mené à la mort du grand singe. Avec la pandémie de Covid-19, les parcs nationaux sont désertés, laissant le champ libre aux braconniers.

    “Le confinement dû au Covid-19 a créé une augmentation des cas de braconnage”, écrit The Independent, indiquant que les ONG de préservation de la faune plaident pour “un renforcement des mesures de protection des animaux en danger”. Les quatre suspects risquent la prison à vie.

    Source: THE INDEPENDENT – KAMPALA

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