Paix et sécurité : Le lieutenant Aboubacar Sikidi Diallo : un danger public

    0

    Dans la nuit du mercredi 26 septembre dernier, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diallo  en état d’ivresse, était devenu un danger public dans la ville de Bougouni à cause de tirs sonnants en l’air d’un PM. Cette attitude regrettable a eu lieu suite à une polémique avec un vendeur  ambulant de viande rôtie dans un bar de la ville. Le jeudi 27 septembre, il a été amené  à Bamako  par la compagnie de la gendarmerie à  la direction nationale de la gendarmerie afin qu’il réponde de ses actes.

     Incroyable mais vrai ! Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diallo, en état d’ivresse, a semé la  panique dans  la ville de Bougouni ce mercredi 26 septembre 2012 vers minuit. Comment  l’incident est-il survenu ?

    D’après des sources concordantes, M. Diallo venu de Bamako dans l’après midi s’est rendu dans un lieu où il a pris une certaine dose d’alcool. Sous l’effet de cette première virée, il est venu se coucher dans son véhicule la nuit devant le bar où l’événement malheureux a eu lieu.

    Ses collègues gendarmes par sympathie l’inviteront à prendre la consommation avec  eux, il refuse car, il trouve ceux-ci de grades  inférieurs.

    Vers 23 heures  il descendit  de son véhicule et prend la quantité qui l’abat. Assis, un vendeur ambulant de viande rôtie est venu exposer sa marchandise. Le lieutenant a commandé la viande  pour 500FCFA et a remis un billet de 1000 FCFA  au vendeur. Ce dernier lui a servi  de la viande et a déposé  la monnaie, une pièce de 500FCFA sur la tablette  de vente, selon les propos des témoins.

    M. Aboubacar Sidiki Diallo refusa de prendre la monnaie en réclamant 9500FCFA, car pour lui il a remis un billet de 10 000FCFA au vendeur.

    Après une grande polémique, il  affirme qu’il se rendra à domicile et qu’à son retour il fera du mal. Le lieutenant est alors revenu avec un PM chargé en vociférant à côté du bar. Entre temps un agent subalterne a pris le véhicule de Diallo. Ce  gendarme voulait lui faire monter dans la voiture  afin de l’amener immédiatement à la maison. Dès qu’il a vu son véhicule venir, il a commencé à crier : mon véhicule ! mon véhicule ! Il pensait que celui-là était un voleur de véhicule. Sous la menace, avec  l’arme au poing, le conducteur du véhicule s’est enfui sans demander son reste.

    Le vendeur de viande a aussi pris la fuite, puisque le lieutenant Diallo est  devenu un danger public. Aussitôt, le fautif s’est mis à tirer en  l’air et les citoyens ont été témoins des balles rouges survoler la ville. La population paniquée, tout le monde était sur le-qui-vive.

    Après plusieurs tirs, le lieutenant a pris son véhicule pour se rendre à la compagnie de la gendarmerie où il a fait encore quelques tirs.

    Dans les minutes qui ont suivi l’action, les éléments de la brigade  de la gendarmerie et ceux de la compagnie ont été mobilisés au service  pour la cause.

    Les collègues du lieutenant Aboubacar Sidiki Diallo l’ont mis  hors d’état de nuire et le lendemain jeudi 27 septembre, il fut transféré à Bamako, à la direction nationale de la gendarmerie afin qu’il réponde de ses actes.

    Mais dès le jeudi  matin, 18 douilles vides ont été ramassées sur le lieu des faits, deux ont été ramassées sur la route menant à la gendarmerie dont une était chargée de balles.

    Tout cela témoigne du trouble à l’ordre public causé par le lieutenant. C’est au lendemain des  attaques entre policiers  à Bamako que l’événement a eu lieu. A cet effet, beaucoup pensaient à une prise en otage de la ville de Bougouni soit par les rebelles, soit par des individus mal intentionnés.

    Tout compte fait, l’Etat malien doit épargner ses fils des agents de ce genre. Un adage bambara dit: « Une seule  graine d’arachide pourrie dégoute toute une bouchée d’arachide ». Et voilà que toute la profession de la gendarmerie vient de prendre un coup dur avec cette attitude irresponsable du lieutenant Aboubacar Sidiki Diallo. L’alcoolisme invétéré ne fait pas honneur à un citoyen  et de surcroît un porteur d’uniforme, nous pensons.

    Quel sort a été réservé au lieutenant Aboubacar Sidiki Diallo d’autant plus qu’il est de retour à Bougouni depuis fin octobre 2012 ?

    Seydou KONE

     

     

     

    Commentaires via Facebook :