Orpaillage à Mashogo: Terre de toutes les nationalités et de tous les dangers

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    La localité de Mashogo, dans la Commune rurale de Misseni, cercle de Kadiolo en 3e région de Sikasso s’est forgée une réputation de nouvel eldorado, provoquant une ruée de toutes les nationalités. Africains de tous horizons, Européens, Américains ou Asiatiques, tous les caïmans de la planète ont élu domicile dans le marigot de Mashogo, qui, pour extraire ou pour acheter de l’or. Il parait que dans cette partie du pays, l’or pousse comme de l’herbe. Une situation qui interpelle les autorités qui ont dû faire le pèlerinage de Mashogo. Il s’agit d’abord du ministre de la Sécurité et de la Protection civile. La convergence de tous les cow-boys du monde au sud du pays pose un problème évident de sécurité. Ensuite du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, parce que la raison de la présence de tout ce monde, c’est que la terre de Mashogo pète de l’or. Et enfin du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, en raison du fait que l’extraction du métal jaune cause de graves dommages à l’environnement. Ensemble, les trois ministres ont inauguré les nouveaux locaux de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kadiolo avant de se rendre à Mashogo. L’ampleur des dégâts causés à l’environnement a frappé l’attention des visiteurs. Pas moins d’une superficie de 20 hectares est complètement dévastée. Un constat qui a plongé M. Nancouma Keita, ministre de l’Environnement dans une colère noire. Sur le champ, il a convoqué à une réunion, toutes les parties concernées dans la salle de conférence du Sous-Préfet de Misseni, le clou de la visite de la délégation ministérielle. Rien que dans la salle, l’on dénombrait seize nationalités. Or, selon des commentaires, tous n’ont pas répondu à l’invitation des ministres, préoccupés qu’ils sont par leurs affaires fleurissantes d’or. L’occasion était bonne pour les ministres de dire en présence du Gouverneur de région, M. Bocari Samassékou et du Préfet de Kadiolo, M. Soumaïla Dougnon : « Assez, ça suffit pour l’exploitation abusive et illégale de l’or et pour la dégradation sans mesure de la flore. Lees ministres n’ont pas passé sous silence le risque de famine. Pour faire fortune facilement, de nombreux bras valides ont déserté les champs au profit de l’orpaillage. Il y a aussi le risque certain d’empoisonnement, car, l’eau est devenue une denrée rare et le peu qui existe est pollué par les produits chimiques utilisés pour purifier l’or. L’enjeu est tel que l’appel des ministres a peu de chance d’être entendu. Mais, n’anticipons pas, attendons de voir.
    Mohamed Lamine Cissé dit MC

    Notre correspondant à Kadiolo

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